Gaz de schiste : des intervenants visiteront l’Alberta

GAZ DE SCHISTE. Une douzaine de personnes issues du milieu des affaires, de la société civile et du monde municipal se rendront en Alberta, du 21 au 23 juillet, afin d’en apprendre davantage sur le développement des hydrocarbures.

Les maires de Manseau, Guy St-Pierre, et de Sainte-Marie-de-Blandford, Louis Martel, seront de cette tournée organisée par l’Association québécoise des fournisseurs de services pétroliers et gaziers (AFSPG).

Lors des deux premières éditions, ce sont surtout des agriculteurs qui ont participé à cette Tournée. «Il y avait même des opposants qui étaient venus», souligne le président de l’AFSPG, Mario Lévesque. Ils pouvaient poser les questions qu’ils voulaient. Ce sera la même chose cette fois-ci. Ils y vont pour obtenir des réponses.»

La Tournée comprend des rencontres avec des agriculteurs, d’entreprises qui font de la fracturation, des gens d’affaires, ainsi que des organismes réglementaires mis sur pied pour encadrer le développement de la filière.

Une ferme expérimentale appartenant à l’Université de Calgary, et qui vit avec un puits de gaz de schiste à proximité est également au nombre des endroits visités.

L’AFSPG estime qu’avec près de 80 ans d’expertise dans le domaine pétrolier et gazier, l’Alberta est un modèle à suivre pour le développement des hydrocarbures, contrairement à la Pennsylvanie. «Il y a plein de différences entre le deux, que ce soit en ce qui concerne les procédés ou les règles qui sont beaucoup plus souples», explique Mario Lévesque.

Le président admet tout de même qu’il faut jouer de prudence pour un développement sécuritaire. «Les agriculteurs de l’Alberta nous le disent. Ce n’est pas tout noir, ni tout rose ou tout blanc», illustre-t-il. Il faut avoir du gros bon sens pour bien développer l’industrie, mais ce n’est pas vrai que c’est le free-for-all

«Je suis de ceux qui défendent le développement au Québec. Je crois que c’est possible de développer cette filière en appliquant des normes sévères», ajoute Mario Lévesque. Il faut des règles sévères pour éviter que ce soit fait par petites compagnies qui n’ont pas les moyens de le faire. Elles tournent les coins ronds et c’est là que ça devient dangereux. »

«Tu peux forer pour 700 000 $, mais quand tu y vas avec un triple coffrage, ça peut facilement monter jusqu’à 10 millions $, indique le président de l’AFSPG. Il faut que ce soit bien fait, par des compagnies sérieuses qui en ont les moyens.»

L’expertise albertaine : en chiffres

171 000 puits soumis à un processus de fracturation hydraulique depuis 1950

3 300 puits horizontaux avec fracturation hydraulique de 2008 à 2012

200 puits en exploitation en 2012

(Source: Energy Ressource Conservation Board et Comité de l’évaluation environnementale stratégique sur le gaz de schiste)