Fouilles archéologique: la suite à Wôlinak?

ABÉNAKIS. Alors que les recherches sur le site du Fort d’Odanak viennent tout juste de prendre fin, on parle déjà d’un autre projet de fouilles archéologiques qui pourrait se réaliser dans la région.

L’archéologue Geneviève Treyvaud rêve en effet de déménager ses pénates sur l’Île aux Sauvages, à Wôlinak, où elle croit qu’il y a déjà eu une occupation abénakise.

«Ce n’est toutefois pas le même type. On ne parle pas d’une occupation militaire, mais d’une mission religieuse», indique-t-elle.

Déjà, l’an dernier, des sondages réalisés en compagnie de son collègue Michel Plourde ont permis de découvrir «un niveau d’incendie». «On sait que la mission a été brûlée, donc ce pourrait être le vestige de l’incendie. Nous n’avons toutefois pas retrouvé d’objets ou de structures», souligne l’archéologue.

Selon la documentation historique, elle sait que les Abénakis vivaient sur l’île Monteson, à l’embouchure du fleuve et de la rivière Bécancour. Quand la seigneurie a été remise, ils ont été déplacés sur l’Île aux Sauvages qui est située juste en face de ce qu’est devenu Wôlinak.

Jusqu’à quatre ans de recherche

L’archéologue estime que le projet pourrait facilement s’étendre sur quatre années, comme ç’a été le cas pour le projet du Fort d’Odanak.

«Normalement, un projet de recherche se réalise sur trois ans. On commence toujours par une année de prévision, comme nous l’avions fait à Odanak. C’est là qu’on fait une étude de potentiel, pour savoir si ça vaut la peine», explique-t-elle.

Évidemment, la réalisation d’un tel projet est conditionnelle à l’obtention d’un financement. «Il faut d’abord savoir s’il y a de l’intérêt du côté du conseil de bande de Wôlinak et ensuite obtenir du financement de Patrimoine Canada», explique la directrice du Musée des Abénakis, Michelle Bélanger.

«Le musée est à Odanak, mais nous nous intéressons tout autant au patrimoine des Abénakis de Wôlinak», fait-elle valoir.