Fin du gaz naturel: «une déclaration irresponsable»
POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour a vivement réagi aux propos qu’a tenu Philippe Couillard, en fin de semaine, à l’effet que le recours au gaz naturel ne devrait plus être nécessaire d’ici une trentaine d’années.
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Selon ce que rapporte Patrice Bergeron, de La Presse Canadienne, Philippe Couillard a affirmé qu’il s’agissait d’un «élément de transition» et prédit la réduction draconienne de son utilisation, voire la fin du recours au gaz naturel d’ici à 2050.
Le premier ministre du Québec a tenu ses propos sur la scène internationale, alors qu’il se trouvait à Paris pour la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques. Ce qui a fait bondir Donald Martel qui soutient que cette déclaration est irresponsable dans le contexte actuel.
À son avis, elle vient fragiliser environ trois milliards de dollars d’investissement attendus dans le parc industriel et portuaire de Bécancour, avec les projets majeurs de IFFCO, Stolt LNGaz et de Gaz Métro, qui utilisent le gaz naturel.
«Quel message il envoie? C’est un peu étrange quand on essaie d’attirer des investisseurs, souligne le député de Nicolet-Bécancour. Surtout qu’on ne sait même pas où il va chercher ça… Ce n’est pas réaliste de penser qu’on en aura plus besoin à court terme et c’est irresponsable de faire une telle déclaration.»
Donald Martel croit que les pays qui parviendront à atteindre leur cible de réduction des GES sont ceux qui auront une bonne croissance économique. «Pour être plus efficace dans la réduction des GES, il faut faire de l’innovation et pour ça, il nous faut de la richesse, soutient le député. Sans faire la promotion du gaz naturel, je crois qu’il est plus efficace que le pétrole pour créer de la richesse par des investissements».
Pour le moment, cette déclaration ne s’est pas traduite par des actions concrètes, mais le député de la Coalition Avenir Québec, promet de suivre le dossier de près pour ne pas que les libéraux sabrent des montants pour le gaz naturel dans les différents programmes.
Le député estime que la fin du recours à cette énergie fossile n’est pas avant un avenir beaucoup plus lointain et croit que l’utilisation du gaz naturel aura des effets bénéfiques au cours des prochaines années. «Le fait de remplacer le pétrole par le gaz naturel dans les moyens de transport diminuerait nos gaz à effet de serre (GES)», précise-t-il.