En croisade contre la CSST
Le 19 septembre 2005, Alain J. Laurendeau a reçu une décharge électrique de 14 400 volts alors qu’il travaillait comme peintre en bâtiment. Après un mois dans le coma, il s’est finalement réveillé mais a gardé d’importantes séquelles physiques de cet accident.
Quatre ans plus tard, se désole-t-il, la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) refuse de reconnaître son invalidité. «Ils m’ont filmé à mon insu, alors que je prenais une marche; une souffrance que je m’impose pour tenter de me rétablir. Ils utilisent ça comme preuve pour ne pas me reconnaître comme invalide. Pourtant, si je marche, c’est parce je veux récupérer mes jambes. Ce n’est pas une partie de plaisir», indique ce résident de Nicolet, qui éprouve de la difficulté à trouver quelque position confortable dans son quotidien. «La moitié de mon corps me fait souffrir : j’ai un tense en permanence sur moi pour tenter de me soulager. C’est insultant de se faire filmer de la sorte. Je trouve leurs façons de faire immorales.»
Pour dénoncer l’attitude de la CSST à son égard, M. Laurendeau a entrepris de manifester son mécontentement aux bureaux de l’organisme à Trois-Rivières. «Ils sont incompétents. Ce n’est pas la première fois qu’une chose du genre se produit, croyez-moi! Il y a plein d’histoires d’horreur à la CSST.»
Le 15 octobre, il sera de nouveau devant les locaux de la CSST, cette fois en compagnie de sympathisants. Il réclame la mise en tutelle du bureau trifluvien. «Je suis convaincu qu’il y a 80% des gens qui sont retournés au travail avec des malaises et des inconforts après avoir eu affaire avec la CSST. Ça mérite une enquête.»