Élections fédérales: Nicolet et Bécancour dressent leurs enjeux

POLITIQUE. Les maires des deux principales villes de la Rive-Sud attendent les différents candidats avec plusieurs revendications qu’ils espèrent voir porter au palier fédéral.

Du côté de Nicolet, le maire Alain Drouin compte les sensibiliser à plusieurs enjeux majeurs qui pourraient avoir un impact pour la région.

À commencer par la voie maritime, dont il redoute qu’elle soit creusée davantage pour permettre le passage des superpétroliers, notamment. «Nous voulons qu’il y ait une gestion qui ne soit pas compromettante et que le lac Saint-Pierre soit considéré comme un élément important de l’économie canadienne», insiste le maire de Nicolet.

«Nous voulons qu’il y ait une protection des berges. Parce que si on creuse trop, l’eau va s’en aller dans le trou et ce pourrait faire en sorte que le lac ne soit plus qu’un marécage avec un canal par lequel passe des bateaux», s’inquiète Alain Drouin.

Il y a aussi l’île Moras, propriété de la Défense nationale, qui intéresse la ville de Nicolet depuis plusieurs années. Des efforts ont été déployés pour que le fédéral procède à une rétrocession. Le dossier a cheminé quelque peu, mais toujours rien de concluant.

«Nous avons d’abord un intérêt historique pour l’île, parce que c’est là qu’a débuté la seigneurie, mais aussi pour tenir des activités récréotouristiques. Nous voulons en faire quelque chose comme un parc national, avec des sentiers d’observation et un accès direct au lac Saint-Pierre», rappelle Alain Drouin.

La question du quai du Port Saint-François figure également parmi les préoccupations de la Ville de Nicolet qui souhaite que le fédéral le remette en état et assure sa solidité structurelle.

«Il est très fréquenté et nous voulons le conserver pour avoir un accès direct au fleuve, souligne Alain Drouin. Le fédéral veut nous le rétrocéder, mais le ministère intergouvernemental devra intervenir pour s’assurer qu’ils nous le remettent en parfait état.»

Même son de cloche du côté de Bécancour, où l’on souhaite que le fédéral remette à niveau le quai de Sainte-Angèle-de-Laval. «Il y a déjà eu des études qui ont été faites, mais il doit y en avoir d’autres pour garantir la qualité de la structure», note le maire Jean-Guy Dubois.

«Ce n’est pas demain la veille que ça va arriver, mais en attendant, on l’utilise avec des équipements temporaires, continue-t-il. Il pourrait aussi être utilisé pour un traversier si jamais il y avait un pépin majeur avec le pont Laviolette.»

Au point de vue industriel, le maire Jean-Guy Dubois surveille aussi ce qui se passe du côté de Développement Économique Canada, pour l’essor du parc industriel et portuaire de Bécancour, le seul du genre au Canada.

«On ne peut pas intervenir parce que ça se passe au provincial, à travers d’autres organismes, comme la Société du parc industriel et portuaire, admet-il. Il est arrivé qu’on ait eu à faire des demandes, comme pour notre incubateur industriel, mais nous avions reçu une fin de non-recevoir parce que ce n’était pas applicable.»

Les élus surveillent aussi toute la question de la gestion de l’offre alors que l’économie de la région est en grande partie basée sur l’agriculture.

La pérennité du programme de retour de la taxe d’accise sur l’essence figure aussi parmi les préoccupations du milieu municipal afin de mieux prévoir les travaux d’infrastructures à long terme.