Échange culturel entre des élèves de l’école Despins et des élèves de la Rochelle

OPINION. L’auteure de cette lettre ouverte est Diane Choquette.

C’est dans la tête d’un professeur, ou peut-être davantage dans son cœur, qu’est né un projet un peu fou de ce rêveur fantaisiste qui a partagé ses espoirs et trouvé écho sur un autre continent, à l’autre bout du monde.

Il n’en suffisait pas davantage pour rendre vie et âme à un si beau projet: un échange culturel des élèves de chez nous, de notre village de Sainte- Gertrude jusqu’en France, à La Rochelle.

La première phase de ce projet vient de se terminer. Vingt-six élèves sont venus dix jours. Ils ont été hébergés dans nos familles. Au-delà des différences culturelles et linguistiques pour lesquelles finalement tous et chacun se sont adaptés; les p’tits Québécois ont vite pris l’accent pointu tandis que les p’tits Français sont charmants à emprunter des expressions dont ils ne saisissent pas toujours le sens, mais répètent avec les yeux malicieux.

Une expérience pour goûter aux différences, une fenêtre ouverte sur le monde avec, comme prière, de le rendre meilleur. Chacun de nous conserve en mémoire les anecdotes de ce séjour rempli d’émerveillement. On n’a qu’à fermer les yeux pour revoir les yeux agrandis des enfants découvrant la neige, tirant les langues pour la goûter, plongeant les mains dépourvues des gants gentiment prêtes, juste afin de ressentir le picotement du froid mordant les mains. Un étonnement pour nous, pour qui l’hiver s’était montré insistant, glacial.

On garde en mémoire des souvenirs inoubliables de ces p’tits Français qui ne sont plus désormais n’importe quel p’tit Français. Ceux qu’on a attendus, désirés, un peu oubliés sur les 18 mois nécessaires pour l’aboutissement de ce projet. Ces enfants accueillis à même nos foyers, à partager notre quotidien, vivre nos réalités; ces petits Français resteront gravés dans nos mémoires et nos cœurs puisqu’ils sont désormais devenus NOS petits français!

Merci pour tous ces capteurs de rêves, semeurs d’espoir, pour qui l’enseignement est plus qu’un rêve. Merci toute la communauté d’avoir vécu cette belle aventure. À nous la France! Au revoir… Au 8 juin!

Diane Choquette