Douze jeunes initiés à la boxe à l’école Les Seigneuries

Un projet pilote de boxe a vu le jour en mars dernier à l’École Secondaire les Seigneuries après que quelques jeunes en aient fait la demande.

Au total, 12 jeunes de 1ère à 5e secondaire ont expérimenté les premiers apprentissages du projet pilote, accompagnés de deux travailleurs de rues de chez Toit JEF ainsi que de Nicolas Cholette du club de boxe Performance de Trois-Rivières. Selon eux, le projet a connu un succès monstre.

Cette activité visait, à la base, le développement de saines d’habitudes de vie chez ces jeunes. Les travailleurs de rue se sont d’abord posé la question suivante : comment pourrions-nous rejoindre les jeunes? C’est par l’entremise de rencontres avec eux, généralement sur le terrain de l’aréna, que le projet de boxe a pris naissance.

Le programme a travaillé sur les forces des participants plutôt que sur leurs faiblesses. L’objectif était de réussir à garder tous les jeunes jusqu’à la fin du projet. Objectif qui ne fut pas difficile à atteindre. «Nous devions répondre aux besoins variés de nos jeunes. J’ai vu des jeunes découragés, mais ils ont toujours persévéré», mentionne Patrick, l’un des travailleurs de rue.

Pendant 12 semaines, les jeunes se sont entraînés, ont appris à boxer et ont maîtrisé leur agressivité. «Je termine mon secondaire cette année, mais je reviendrais toutes les semaines pour y faire de la boxe. J’ai attrapé la piqûre, je m’entraîne maintenant à tous les jours», déclare l’un des participants. «Je suis maintenant plus en forme et j’ai réussi à me dépasser», ajoute un autre boxeur.

Selon l’entraîneur Nicolas Cholette, la boxe est un sport plutôt marginal, mais qui est de plus en plus accepté par la communauté. «Ce n’est pas plus violent que le football où qu’une bagarre au hockey. C’est un bon moyen d’être en gang, de se défouler et de se tenir en forme», explique-t-il.

D’après Ginette Deshaies, organisatrice du projet avec Toit JEF, le projet a 99% des chances de revenir l’an prochain. «Ça va toujours plus vite quand on avance seul, mais on va toujours plus loin en gang», a-t-elle conclu.