Développement économique: Nicolet-Yamaska se dote d’un plan d’action

ÉCONOMIE. Après une longue remise en question qui a suivi la disparition du Centre local de développement (CLD), les maires de la MRC de Nicolet-Yamaska viennent de se doter d’un plan d’action pour planifier leur développement économique. Plusieurs objectifs seront d’ailleurs réalisés à court terme.

Une ronde de négociations est d’ailleurs enclenchée pour mieux concerter le développement en mettant à profit les forces des organismes déjà en place, dont la Société d’aide au développement des communautés (SADC), la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec (CCICQ), l’Office de tourisme, le pôle d’économie sociale, le Centre local d’emploi (CLE), le Carrefour Québec international (CQI) et le ministère de l’Économie, de la Science et de l’Innovation (MESI).

Des ententes restent à signe avec chacun de ses partenaires qui font déjà du travail en matière d’aide au développement des entreprises. L’objectif est de définir les modalités de collaboration afin de s’assurer de ne pas se dédoubler et de référer vers les bons services offerts.

L’idée est d’en faire un «guichet unique» pour qu’ils puissent voir toute la gamme de services autant d’aide financière que d’accompagnements professionnels qui est disponible. «On se positionne comme porte d’entrée du développement, explique le directeur général de la MRC de Nicolet-Yamaska, Michel Côté. Les entreprises vont passer par ici et nous voulons voir comment faire l’arrimage entre les équipes et les programmes.»

La MRC agira ainsi comme un pivot pour le développement économique. «C’est un rôle qui était attendu de tous ces organismes-là, que quelqu’un prenne le lead pour fédérer tous ces services-là et s’assurer que l’entrepreneur ait le meilleur service rapidement», continue-t-il.

«On veut s’assurer qu’il n’y en a pas qui tombe dans une craque de plancher. C’est-à-dire qu’il y a un vide et personne ne peut s’en occuper, illustre Caroline Vachon, coordonnatrice du service de développement économique. Est-ce que ça va faire naître d’autres opportunités pour nous, ou d’autres organisations, d’ajouter un service? Ou de se mettre ensemble pour en ajouter un, parce que c’est demandé? C’est possible.»

La MRC souhaite également travailler de concert avec les municipalités qui ont des parcs industriels ou des entreprises qui souhaitent se développer. «On veut voir comment on collabore, à quel moment on intervient, pour que ce soit le plus fluide possible», ajoute Michel Côté.

La MRC souhaite aussi créer des liens avec le milieu universitaire et collégial, et d’autres partenaires, pour aller chercher de l’expertise supplémentaire pour les entreprises qui cherchent à innover ou faire appel à des stagiaires.

Une mise à jour d’un répertoire sur les emplacements vacants, une analyse d’opportunité d’un incubateur ou un accélérateur d’entreprises et la réalisation d’un document d’accueil font partie des projets qui doivent être réalisés au cours de la prochaine année. La mise sur pied d’une stratégie de promotion est aussi dans les cartons.

L’offre de services qui existait déjà au CLD a été maintenue avec le retour des «guichets express» pour des consultations avec les futurs entrepreneurs et du financement à travers les différents programmes de prêts ou de subventions offerts.

Un demi-million $ a d’ailleurs été accumulé au cours des deux dernières années où le développement économique a été plus tranquille dans la MRC. Cet argent doit être remis d’ici 2019. «Ça peut créer un bon effet levier», souligne Michel Côté.

Une longue réflexion

Cette prise en charge du développement économique par la MRC découle des compressions imposées par le gouvernement dans le cadre des coupures de services dans le contexte des mesures d’austérité de 2014-2015.

Une longue réflexion s’est aussitôt enclenchée pour que la MRC joue le rôle qu’occupait le CLD qui a depuis été dissout. Plusieurs consultations ont été menées et des discussions se sont tenues au cours des derniers mois pour accoucher d’une planification.

Le document a nécessité la participation des élus ce qui a permis de s’approprier leur développement économique et de mieux répondre aux enjeux locaux. «C’était la grande faiblesse des CLD. C’était un corps étranger qu’on venait greffer aux MRC avec les objectifs du ministère», explique le directeur général de la MRC, Michel Côté.