Des souvenirs et de l’émotion à Bécancour

CÉRÉMONIE. L’émotion était à son comble vendredi après-midi, à Bécancour, alors que la Ville de Bécancour et le Comité du 50e anniversaire procédaient à la Cérémonie du coffre 2015 à l’hôtel de ville de Bécancour.

Cet événement se tenait dans le cadre du cinquantenaire de la Ville de Bécancour, qui sera célébré demain, le 17 octobre. Pour l’occasion, de nombreux acteurs du milieu bécancourois et dignitaires étaient réunis. Du nombre, la vice-première ministre du Québec, Lise Thériault, le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel, ainsi que les membres du conseil municipal, des membres du comité du 50e anniversaire et des représentants de Wôlinak et Odanak.

Se déroulant en deux temps, cette cérémonie a rendu hommage à 8 bâtisseurs qui ont marqué la Ville de Bécancour au cours des 25 dernières années. Ainsi, Catherine Provencher, Denis Beaumier, Diane Carbonneau, Diane Lemieux, Jean Bécotte, Maurice Richard, Michel Blanchette et Raymond St-Cyr se sont vus décerner cet honneur en raison de leur implication dans la communauté dans différentes sphères soit, culturelle, communautaire, économique et politique.

Lors du 25e anniversaire, en 1990, des gens avaient aussi reçu le titre de bâtisseur. C’était le cas notamment de Gaétane Désilets, qui a été mairesse d’août 2012 à novembre 2013, et Maurice Richard, qui avait aussi été honoré à l’époque.

Le coffre de 1990

Pour la première fois en 1990, le conseil municipal de la Ville de Bécancour insérait, à l’occasion d’une cérémonie protocolaire, une capsule temporelle à l’intérieur d’un monument situé à proximité de l’hôtel de ville et spécialement réalisé pour son 25e anniversaire, soit la Place des Bâtisseurs. Cette capsule, qui prenait la forme d’un coffre, fût dévoilée lors de la cérémonie de vendredi, comme le sera le contenu de la capsule 2015 qui s’ouvrira en 2040.

À l’époque, un mot du maire, Jean-Guy Dubois, y avait été déposé tout comme un dessin d’un jeune du secteur Sainte-Gertrude, un exemplaire du journal municipal Le Diffusion, des découpures de journaux, des photographies et des objets telles une médaille, la clé de la ville, une pièce d’un dollar et une boussole à décisions.

«Je vous avoue que je n’aurais pas pensé que ce serait moi qui ouvrirais le coffre, 25 ans plus tard», a lancé M. Dubois, émotif, lorsqu’il a ouvert la fameuse boîte. Il a d’ailleurs retrouvé avec joie et nostalgie la lettre qu’il avait écrite, comme maire, il y a 25 ans. Ne voulant pas retarder la cérémonie, Jean-Guy Dubois n’a pris que quelques secondes pour relire la conclusion de son mot, rédigé «du temps que j’étais artiste!» a-t-il lancé. Il inscrivait alors: «Nous vous avons laissé la foi de nos hiers, à vous maintenant de gérer l’espoir de nos demains.»

Puis, le maire a rappelé sa fierté face à sa ville. «Il y a 50 ans, beaucoup voyaient Bécancour comme une impossible ville. Mais aujourd’hui, avec nos 13 000 habitants, je pense qu’on a prouvé qu’on est une ville pas comme les autres», a-t-il souligné.

Comme souhait pour le futur, Jean-Guy Dubois a évoqué l’indice d’engagement collectif. Il désire que les citoyens de Bécancour conservent cet esprit communautaire.

La version 2015

Pour 2015, une revue de presse des événements marquants pour Bécancour des 25 dernières années, dont une «une» du Courrier Sud, et l’édition septembre 2015 du journal municipal Le Diffusion seront à leur tour insérées dans la capsule temporelle.

On y retrouvera aussi la photo des employés municipaux, la photo du Comité du 50e et le programme des festivités annuelles du 50e, la photo des membres du conseil municipal, le livre historique «Bécancour d’hier à aujourd’hui», une vidéo du camp de jour de Bécancour et le chandail des enfants du camp municipal estival 2015, une vidéo des finissants des écoles primaires de la ville, un macaron du 50e, un CD de la chanson thème du 50e «Six pour Une», un mot de la Communauté abénaquise de Wôlinak et des mots des commanditaires majeurs des Fêtes du 50e.

Notons par ailleurs que le couvercle de verre de la capsule temporelle est une réalisation artistique de l’artisan Clément Houle de l’atelier OùVerre.

Purification

Au cours de la cérémonie, la Place des Bâtisseurs fût purifiée par la communauté abénaquise de Wôlinak à l’occasion d’un rituel.

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