Déroute du Bloc québécois: Plamondon confiant pour l’avenir de son parti

POLITIQUE. Le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour respectait grandement son collègue André Bellavance, qui a annoncé ce matin avoir décidé de quitter le Bloc québécois.

«C’était un bon député et un homme qui faisait bien son travail. Je n’ai rien à dire contre lui. Son annonce de ce matin ne pas m’a tellement surprise, car il m’en avait déjà glissé un mot», mentionne Louis Plamondon.

Toutefois, alors que Bellavance affirme que «l’ambiance au parti étant devenue malsaine et improductive», le doyen bloquiste n’est pas du tout en accord. «Je le respecte, mais je suis complètement en désaccord avec son point de vue», laisse-t-il tomber.

Plamondon se décrit comme un homme démocrate. «Peu importe pour qui je vote et qui est élu, je me rallie toujours au chef qui a été élu démocratiquement.»

Quel avenir pour le Bloc québécois

Le député de Bas-Richelieu-Nicolet-Bécancour croit encore et toujours beaucoup à l’utilité du Bloc québécois, parti d’ailleurs fondé dans son comté. Il est également confiant face à la souveraineté. «Je suis un éternel optimiste et un éternel travaillant, avance Louis Plamondon. Mais quand Bellavance dit rester un ardent défenseur de la souveraineté, je ne vois pas comme il peut aider la cause avec son geste.»

À l’aube des élections fédérales, qui auront lieu en 2015, ce dernier n’est pas inquiet pour son parti. «Ça nous donne le temps de trouver des candidats, fait-il valoir. Tous les comtés sont ouverts. On se souvient qu’aux dernières élections, le NPD n’avait pas beaucoup de candidats connus, puis il y a eu une vague orange. Je crois qu’il pourrait se produire la même chose pour nous.»

Rappelons qu’à l’heure actuelle, le Bloc québécois ne compte plus que deux députés, soit Claude Patry et le doyen Louis Plamondon. M. Bellavance a dit que la décision du député Jean-François Fortin de siéger comme indépendant avait été un choc pour lui, le considérant comme un jeune élu prometteur.

Décision d’André Bellavance

Ne se reconnaissant plus dans le Bloc québécois de Mario Beaulieu, ce parti pour lequel il milite depuis plus de vingt ans et qu’il représente officiellement depuis 10 ans, le député André Bellavance a décidé de le quitter. Et parce que sa «première loyauté» il la voue aux électeurs et électrices de sa circonscription, le député de Richmond-Arthabaska siégera à titre d’indépendant à la Chambre des communes.

Avec la collaboration d’Hélène Ruel.