CEPSA Chimie Bécancour produira de l’électricité

CEPSA Chimie Bécancour vient tout juste de commander la turbine nécessaire à un projet qui lui permettra de générer entre 3,5 et 4 Mégawatts d’électricité, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 1 200 maisons.

Le projet de CEPSA Chimie Bécancour consiste à produire de l’électricité en récupérant de la chaleur résiduelle qui ne peut être utilisée dans le procédé parce qu’elle n’est pas à une température suffisamment élevée. «Ce sera une première au Québec et peut-être même au Canada. À notre connaissance, ça n’existe pas dans l’industrie », souligne le directeur général, Jacques Meunier.

«Qu’on pense à la centrale de cogénération ou à Gentilly-2, c’est toujours de l’eau qui est utilisée pour produire de la vapeur et faire tourner une turbine. Dans notre cas, ce sera un hydrocarbure, qui est un peu plus lourd que le propane utilisé dans les BBQ, soit de l’isobutane que nous transformerons en vapeur. Comme il sera dans un circuit fermé, ce sera toujours le même qui sera réutilisé», explique le directeur général.

«Contrairement à ce qui a pu se dire, nous ne vendrons pas d’énergie à Hydro-Québec, précise le directeur général, Jacques Meunier. Nous allons la réutiliser dans l’usine, ce qui va nous permettre de consommer moins».

En fait, l’entreprise évalue que ce projet d’optimisation lui permettra de réduire d’environ 60% ses besoins en énergie. Concrètement, c’est un million $ par année que CEPSA Chimie Bécancour croit être en mesure d’économiser chaque année.

Si l’on considère que le projet nécessitera 10,3 millions $ et qu’Hydro-Québec a offert une subvention de 4 millions $ dans le cadre de son programme d’efficacité énergétique, le retour sur l’investissement devrait donc se faire sur une période de six ans.

Les dirigeants ont aussi l’intention d’exporter leur technologie en Espagne, où l’entreprise possède d’autres installations, et où les coûts de l’énergie sont beaucoup plus élevés qu’au Québec.

«La plupart des équipements seront construits au Québec, assure Jacques Meunier. Sur les 10 millions $ d’investissement, il doit y en avoir au moins 7 millions $ qui seront faits au Québec ».

Ce n’est toutefois pas avant quelques mois que nous pourrons voir le projet se concrétiser, puisqu’il faudra compter environ 1 an et demi pour que l’entreprise puisse recevoir certains équipements nécessaires au bon fonctionnement.

L’entreprise prévoit que la première unité sera opérationnelle quelque part en 2014. Cet été, des travaux de génie civil tel que des fondations seront exécutés pour recevoir les équipements.