Bécancour en voie d’avoir sa microbrasserie
BIÈRES. Un projet de microbrasserie se trame actuellement à Bécancour. Les deux amies Marilyne Leblanc et Stéphanie Tremblay travaillent à concrétiser leur entreprise «Microbrasserie La Flûte à Bec» depuis maintenant 3 ans.
Les jeunes femmes savaient depuis longtemps qu’elles avaient envie de faire partie du monde des affaires, mais il leur fallait trouver la bonne idée. Toutes deux passionnées par le domaine brassicole, il leur est apparu plus que logique de se lancer dans cette voie. «Oui il y a le côté gestion et le côté «business», mais c’est surtout intéressant pour tout le côté créatif que ça peut apporter», lancent-elles.
Après avoir mis toutes leurs idées sur papier, le duo a suivi un cours de lancement d’entreprise. Elles ont par la suite créé des liens avec une quinzaine de microbrasseries d’un peu partout au Québec. «Au départ, on n’a pas été voir celles de la région, car on avait peur que les propriétaires soient réticents face à nous étant donné qu’on envisageait s’établir dans leur région. Mais finalement, on s’est rendu compte qu’il y avait vraiment une belle fraternité et on a eu un bon coup de main de leur part.»
Stéphanie et Marilyne ont ensuite appris l’histoire des microbrasseries, goûté à de nombreuses bières pour savoir ce qu’elles avaient envie de servir et discuté longuement avec des propriétaires de microbrasseries. «On analyse vraiment tout depuis 3 ans», mentionne Marilyne Leblanc.
La Flûte à Bec (FAB) sera une microbrasserie de quartier conviviale où les gens pourront se retrouver, avoir accès à une cuisine de type bistro et déguster des bières locales. On privilégiera aussi la présentation d’événements sportifs, sociaux et culturels.
Pour le moment, l’endroit n’est pas encore fixé. Par contre, les entrepreneures souhaitent que leur commerce ouvre à la fin de l’été. Il faut dire que leurs produits sont actuellement brassés dans une microbrasserie du Centre-du-Québec, ce qui leur permettra de les faire goûter dans différents événements, avant même l’ouverture de La FAB. «Le processus pour obtenir un permis de brassage est très complexe et ça prend du temps. Notre façon de faire actuelle nous donne la chance de gagner du temps et nous permettra d’offrir nos produits plus rapidement», maintient Stéphanie Tremblay.
Avec 10 lignes de fûts, La Flûte à Bec offrira à sa clientèle 3 de ses propres bières et 7 bières invitées de microbrasseries québécoises en rotation, deux cidres québécois ainsi que quelques vins. Par ailleurs, leurs propres produits seront distribués dans un marché local, soit des épiceries, dépanneurs, restaurants, etc.
Au début, la venue de La FAB créera quelque sept emplois, mais les propriétaires croient que ce chiffre pourrait pratiquement doubler dans les premières années.
Bécancour et sa communauté
Marilyne Leblanc est originaire de Nicolet et à son avis, la Rive-Sud est sous-estimée. «L’histoire de Bécancour est intéressante et on y trouve de très belles entreprises, qui oeuvrent dans divers domaines», croit-elle.
D’ailleurs, à la Flûte à Bec, on entend rendre hommage à Bécancour. «À La FAB, nous souhaitons que chacun de nos concepts houblonnés puisse faire revivre l’histoire de la région qui l’a vu naître.»
Les femmes d’affaires n’ont pas peur de s’établir du côté sud du pont Laviolette, car selon elles, «il y a du tourisme de microbrasserie».
D’autre part, le duo veut être grandement impliqué dans la communauté et vise encourager l’économie locale. De plus, lorsqu’elles présenteront leurs produits dans des événements et qu’elles feront des profits, les propriétaires de La FAB s’engagent à remettre une partie des fonds à des organismes du territoire bécancourois.
Campagne de sociofinancement
Les entrepreneures mènent actuellement une campagne de sociofinancement via le site haricot.ca. L’objectif indiqué est de 30 000$, mais le coût total de démarrage de La Flûte à Bec est estimé à plus de 400 000$.
«Une partie du montage financier sera assuré par des organismes de la région sous forme de subventions ou de prêts, mais afin de compléter notre financement et par souci de développer un sentiment d’appartenance dans notre communauté, cette campagne de sociofinancement constitue quant à elle l’une des principales levées de fond pour recueillir la contribution du milieu, nécessaire à la réussite du projet», soulignent-elles.
Les propriétaires ont aussi créé une page Facebook, qui a soulevé un engouement sous-estimé sur le web.
Objectifs
Sur un horizon de 3 à 5 ans, les propriétaires de La FAB aimeraient avoir un plus grand réseau de distribution, avoir plus d’employés et posséder plus d’équipement. À plus long terme, elles osent rêver d’ouvrir une autre succursale ailleurs.
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