Austérité: le milieu communautaire durement touché
POLITIQUE. Les impacts des coupures gouvernementales se font déjà sentir dans la région et le milieu communautaire est frappé de plein fouet.
Dans le cadre d’une visite d’Amir Khadir qui est venu tâter le pouls du milieu communautaire, au Centre Gabrielle-Granger, à Nicolet, Québec Solidaire a donné la parole à deux intervenants locaux de première ligne qui vivent chaque jour le climat d’austérité implanté par les libéraux.
Isabelle Brunelle, la coordonnatrice de de la Corporation de développement communautaire (CDC) de Nicolet-Yamaska, a fait valoir que la disparition des structures telles que la Conférence régionale des Élus (CRÉ), le Centre local de développement (CLD), le Forum Jeunesse et le Comité régional en développement social (CRDS) ont entraîné un manque à gagner de près 200 000 $.
La fermeture de la CRÉ représente à elle seule 143 000 $ en moins pour des projets particuliers qui amenaient des heures supplémentaires à l’équipe de la CDC et des frais de gestion pour consolider d’autres postes.
À cela s’ajoute, 30 000 $ en moins provenant du CRDS qui servait à faire émerger des projets, 13 000 $ provenant du Forum Jeunesse, et 14 000 $ du CLD pour bonifier et accompagner des promoteurs en développement d’entreprises en économie sociale.
«Nous sommes en attente des nouvelles structures et on espère qu’elle ne sera pas trop longue, mais pendant ce temps-là, les projets continuent d’avancer, avance Isabelle Brunelle. Nous n’avons pas de solution de rechange, au moment où l’on se parle, qui a été déposée par le gouvernement Couillard».
Celle-ci rappelle également que l’adoption de la Loi 10 ne s’est pas traduite par l’arrivée d’argent neuf pour le programme de soutien aux organismes communautaires en santé et services sociaux. «La partie de leur budget autonome à trouver dans la communauté de ces groupes-là n’a pas été augmentée par le gouvernement», souligne Isabelle Brunelle.
Aussi à lire:
–L’austérité entrave le développement des régions
–«Une génération de jeunes sera sacrifiée»
Vous pouvez suivre Sébastien Lacroix sur Twitter (@Sebas_Lacroix)