Apprendre grâce au progrès technologique

ÉDUCATION. C’est en voulant répondre aux besoins d’une nouvelle clientèle de jeunes que l’école secondaire Jean-Nicolet (ESJN) a mis sur pied l’option «Robotique», qui s’adresse aux élèves de secondaire 1 et 2.

Inspiré par un programme similaire existant dans d’autres écoles, ce cours optionnel est offert pour la deuxième année consécutive aux élèves de première secondaire et pour la première fois aux jeunes de secondaire 2. Pour ce niveau, «Projet Robotique» a attiré 14 élèves. L’an dernier, l’option avait conquis une quinzaine de première secondaire alors que cette année, 9 élèves s’y sont inscrits.

«Auparavant, les options pour les jeunes étaient Multi-Sport, Projet Science et Anglais enrichi. Il y avait un manque pour ceux qui aiment être dans l’action, manipuler des objets, ceux qui aiment l’informatique. Le cours Projet Robotique a un côté mécanique, manuel et requiert des notions d’informatique. Je pense qu’on vient rejoindre des élèves qui ne se sentaient pas interpellés par les autres choix de cours», croit Benoît St-Jacques, enseignant de «Projet Robotique» en secondaire 1.

Le cours invite les jeunes à explorer la robotique à travers plusieurs petits projets qui les mèneront à construire, à manipuler et à programmer de petits robots. Ils peuvent donc développer toutes les phases d’un projet, du début à la fin, pour que ce dernier puisse accomplir les actions qu’ils souhaitent lui faire faire. Ainsi, plus l’année avance, plus les défis sont grands.

Transfert de connaissances

Le cours Robotique ne demande pas aux élèves inscrits d’être excellents en mathématiques ou en sciences. Par contre, de bonnes connaissances peuvent être fort utiles pour la programmation des robots.

«Il y a un transfert des mathématiques vers l’informatique, souligne M. St-Jacques. Il y a des notions de maths intégrées dans la programmation des robots. Par exemple, si l’élève veut faire faire un tour à son robot, il doit le programmer pour 360 degrés. Et l’inverse est aussi vrai: la robotique et la programmation peuvent être bénéfiques pour les cours de mathématiques.»

Les notions d’algorithmes et de démarches sont aussi importantes dans la chaîne de procédures.

Équipement

La mise en place d’un tel projet a nécessité des investissements considérables à l’ESJN. L’achat des matériaux s’élève à près de 6 000$. En fait, il s’agit de pièces de Lego de type «Mindstorms», munies de capteur et de moteur. Un total de 16 robots sont disponibles, soit 8 par niveau.

De plus, chaque équipe utilise un portable, sa trousse de travail (avec les Legos) et les guides pour la construction et la programmation. Dans le cas des 2e secondaire, ils utilisent également un «kit d’expansion».

La suite: BEETIC

Les passionnés peuvent poursuivre dans la même voie avec le programme BEETIC, offert aux élèves de secondaire 3. En plus de faire de la programmation, ils créent aussi des logiciels. Les jeunes de ce niveau choisissant cette option ont la chance de visiter les locaux d’Ubisoft, à Montréal, et de l’entreprise Egzakt, à Trois-Rivières.

Suivez Joanie Mailhot sur Twitter: @Jo_Mailhot