Apprendre aux enfants à gérer leur stress

STRESS. Depuis janvier, l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) mène un projet de recherche sur le stress vécu par les enfants en collaboration avec l’école Beauséjour de Saint-Grégoire.

Dr Lucie Godbout, Dr Collette Jourdan Ionesco et Manon Jean, auteure et massothérapeute, sont à la tête de ce projet. L’idée de ce sujet de recherche découle d’une initiative de Mme Jean.

C’est cette dernière qui a fondé le programme «De l’arbre en cœur» dans le but de réduire le niveau de stress de nombreux enfants à l’école. En lien avec son programme, elle a publié les livres Mathéo et le nuage noir pour les enfants et Ajuster la météo intérieure des enfants pour les parents.

À l’école Beauséjour, 5 enseignants contribuent au projet en participant à des ateliers avec leurs élèves. Les parents des enfants prennent également part à la recherche. Les résultats de l’étude seront connus dans les prochains mois, mais déjà, Mme Jean remarque des effets positifs.

Reconnaître et accepter ses émotions

«Les enseignants s’engagent à faire au moins 5 minutes d’atelier par jour avec les enfants. On apprend aux enfants qu’il y a des météos favorables et d’autres moins agréables. Les enfants apprennent à reconnaître qu’il peut y avoir différentes sortes d’émotions dans une journée», explique Manon Jean.

«Le but des ateliers, c’est d’éveiller le savoir-être à l’école chez les enfants, poursuit-elle. On développe une estime et une confiance en eux axées sur une gestion émotionnelle. On ne veut rien refouler. On veut apprendre à reconnaître et à accepter pour mieux vivre avec. On travaille la pleine conscience et la gestion des émotions par des trucs simples comme des techniques de respiration.»

Une première recherche en milieu défavorisé

L’an dernier, un projet de recherche semblable a été mené en collaboration avec l’école Saint-Paul, l’école Saint-Philippe et l’école Mond’Ami de Trois-Rivières. L’étude s’est échelonnée sur huit semaines.

«Ça nous a permis de constater qu’il y a une augmentation de la tension et du stress chez les enfants, affirme Mme Jean. Comme l’étude n’était pas assez longue, on a décidé d’en faire une plus longue de 12 semaines à Saint-Grégoire.»

Pour plus de détails: www.delarbreencoeur.com.