André Tourigny prend le blâme

HOCKEY. L’ancien grand manitou des Huskies de Rouyn-Noranda, André Tourigny, est revenu sur son congédiement par les Sénateurs d’Ottawa en même temps que Dave Cameron et Rick Wamsley.

Il n’était aucunement surpris de cette décision. «Depuis les commentaires d’Eugene Melnyk, on s’en doutait. On ne savait pas exactement quand c’était pour arriver. Ce n’est pas une surprise», a indiqué l’entraîneur originaire de Nicolet.

Il n’a pas voulu discuter des propos du propriétaire. «Ce n’est pas à moi de dire s’il a bien fait ou non. C’est son équipe. Il est le propriétaire. C’est à lui le club. Si tu as une maison et que tu décides de la peinturer en rose, ce n’est pas de mes affaires», a-t-il lancé.

C’est le nouveau directeur général des Sénateurs Pierre Dorion qui lui a signifié la fin de son parcours avec la formation. «Il nous a rencontrés un par un. Il nous a dit qu’il était nouveau dans son travail et qu’il voulait commencer avec un nouveau staff. Je ne lui en veux pas. C’est vraiment une décision légitime», a soutenu André Tourigny.

Aucun regret

L’ancien des Huskies ne regrette aucunement son passage à Ottawa. «J’ai fait partie d’un personnel d’entraîneurs magnifique. J’ai adoré travailler avec Dave Cameron, Rick Wamsley et Jason Smith. J’aurais aimé avoir la chance de terminer le travail avec eux», a-t-il mentionné.

Fidèle à ses valeurs, André Tourigny ne cherchait pas d’excuses. «C’est toujours facile après une saison de se dire qu’on aurait pu faire ci ou ça, mais on ne le sait pas. C’est facile de trouver des excuses, mais c’est d’la bullshit. Comme entraîneur, tu dois prendre tes responsabilités», a-t-il fait valoir.

Il a pris en exemple son travail avec l’avantage numérique. «On avait le 8e avantage numérique avant la blessure à Kyle Turris. Après ça, on a dégringolé. Est-ce que j’ai trouvé les bonnes solutions pour notre avantage numérique? Définitivement pas. Les résultats le montrent», a-t-il exposé.

Un premier congédiement

Pour André Tourigny, il s’agissait de son premier congédiement. «Ça fait un paquet d’années que je fais ça à temps plein et c’est la première fois. J’ai été quand même chanceux», a-t-il souligné.

Pour le moment, le pilote de formation ne se ferme aucune porte. «Je ne veux pas dire ce que je veux faire. On va voir ce qui va s’ouvri. À partir de là, je verrais ce qui est possible», a-t-il signalé.

Une chose est certaine, sa famille restera à Ottawa. «Mes enfants ont changé souvent d’écoles dans les dernières années. Peu importe ce qui va arriver, ma famille va rester à Ottawa», a-t-il précisé.

Un rôle avec les Huskies?

Chaque fois que l’ancien Husky se retrouve sans emploi, il est facile de le lier aux Huskies. Gilles Bouchard n’a cependant aucune inquiétude à avoir, foi d’André Tourigny.

«Gilles Bouchard est l’homme des Huskies. Ça va être lui jusqu’à ce qu’il décide de partir. À la base, c’est mon chum. Il l’était avant que j’aille avec les Huskies, il l’était avant qu’il vienne avec l’équipe. Les gens qui me connaissent savent que ce n’est pas moi qui va changer ça», a-t-il évoqué.

Et si Gilles Bouchard lui tendait une perche pour le poste de directeur général? «S’il m’appelle, qu’il me dise quand il veut que ce soit là et je vais être là. Il doit juste me donner le temps de me rendre», a-t-il affirmé, le sourire en coin.

Néanmoins, son rôle avec la meute ne changera pas. «Ça va rester la même chose. Quand Gilles a besoin de me parler, il m’appelle. Quand il avait besoin de séquences vidéos, je lui envoyais. Il sait qu’il peut m’appeler 24 heures sur 24, sept jours sur sept s’il a besoin de quelque chose», a-t-il indiqué.

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