Aide sociale: «des mesures timides», selon Donald Martel

POLITIQUE. Le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’emploi et de solidarité sociale, Donald Martel, perçoit d’un bon œil que le gouvernement libéral décide enfin de prendre des moyens pour optimiser le programme d’aide sociale.

Il déplore toutefois la lenteur des libéraux à agir dans le dossier, de même que la timidité des mesures annoncées.

«Les mesures annoncées aujourd’hui vont dans le bon sens, mais il y a encore du travail à faire et le gouvernement libéral n’a certainement pas un autre dix ans à perdre pour poursuivre ces changements », affirme-t-il.

Pour la Coalition Avenir Québec, il manque cependant de mesures favorisant le retour sur le marché du travail des bénéficiaires qui y sont aptes dans les changements annoncés mercredi matin.

«Le ministre a annoncé plusieurs mesures coercitives qui optimiseront les prestations d’aide sociale à certains niveaux, mais nous avons oublié le plus important : faciliter le retour sur le marché du travail pour ceux qui sont aptes à le faire », se désole Donald Martel qui aimerait également voir l’étude d’impact que le ministre avait promis de divulguer dans le cadre de sa réforme.

Le député caquiste, qui s’explique mal pourquoi les libéraux ont toléré aussi longtemps que les bénéficiaires du programme puissent se trouver à l’extérieur du Québec pendant plus de deux mois, a par ailleurs suggéré au ministre de permettre des exceptions pour les cas humanitaires. « Il était temps qu’on procède à ce changement, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’on ne puisse pas permettre de la flexibilité dans certains cas », poursuit-il.

De plus, Donald Martel rappelle que sa formation politique avait talonné le dernier gouvernement péquiste afin d’accélérer le recouvrement des sommes versées en trop à l’aide sociale. « Nous avions demandé, et demandons toujours, que le gouvernement serre la vis aux fraudeurs. Chaque année, plusieurs milliers de déclarations fautives sont reçues au ministère. Ces sommes non recouvrées totalisent plusieurs centaines de millions de dollars. À titre comparatif, les changements annoncés par le ministre aujourd’hui totalisent 15M$, soit 0,5% du budget total du programme. Il reste beaucoup de travail à faire et j’invite le gouvernement à bouger », soutient-il, en espérant que le gouvernement libéral actuel prêtera une oreille attentive aux suggestions de sa formation politique.