Accueillir «La petite séduction»: un marathon de quelques mois

TOURNAGE. Pour qu’une municipalité puisse accueillir l’émission «La petite séduction», il y a deux principales possibilités: soit l’équipe de production a entendu parler de la municipalité et fait une première approche, ou encore, un comité local soumet la candidature de son village. C’est de cette façon que la municipalité de Sainte-Eulalie a procédé.

Un travail en étapes

Le «dossier de candidature» pour Sainte-Eulalie a été présenté à l’automne dernier. Par contre, c’est seulement en mai que le comité organisateur -Regroupement Culturel et Touristique de Sainte-Eulalie- a su que la candidature de la municipalité était retenue.

«À ce moment-là, il fallait attendre de savoir qui allait être l’artiste invité. On a su il y a environ 2 mois que c’est la chanteuse et comédienne Louise Forestier qui allait être de passage chez nous», souligne Isabelle Desgagné, membre du comité organisateur.

Ensuite, l’équipe de production réalise une entrevue avec l’artiste, dont les résultats sont remis au comité organisateur. Les bénévoles doivent en prendre connaissance assez rapidement, car une semaine plus tard, ils doivent présenter une première proposition à la production.

«En fait, on doit combiner les réponses de l’artiste avec ce que nous, comme municipalité, on a à offrir, nos attraits, etc.», indique Mme Desgagné, qui estime avoir mis quelque 25h de bénévolat pour cette étape seulement.

Par la suite, la production procède à l’analyse de la proposition et réajuste, au besoin, en amenant d’autres suggestions. «On est content parce qu’on a eu de bons commentaires sur notre dossier, de la part de l’équipe de l’émission. Ils ont dit avoir bien aimé notre dossier et les idées qu’on a proposées, poursuit la bénévole. Et j’imagine qu’on a effectivement bien travaillé puisqu’ils ont presque toutes pris nos suggestions, alors que normalement, il semble que l’équipe doive compléter certains éléments sur le terrain et ajuster certains segments.»

Enfin, il y a environ un mois et demi, une rencontre de préparation a eu lieu avec l’équipe de production, dont quelques membres sont venus à Sainte-Eulalie. «On a fait le tour des lieux avec eux, on leur a présenté les endroits où les segments seront filmés et on a regardé ensemble le scénario», raconte Isabelle Desgagné. Suite à cela, un rapport a été rédigé par la production et remis au comité, qui s’est basé sur ce document pour mettre le tout en branle, officiellement.

Mobilisation et bénévolat

Le comité organisateur est composé de quatre bénévoles principaux, mais de nombreuses autres personnes sont mises à contribution. «À vrai dire, un peu tous les résidents participent au projet, de différentes façons. On avait besoin de conteurs, de danseurs, de figurants, etc. Certaines personnes nous ont aussi autorisés à utiliser leur terrain ou propriété», soutient l’organisatrice.

Cette dernière apprécie grandement l’effet «mobilisateur» qu’a eu cet événement au sein de la municipalité de Sainte-Eulalie. «Tout le monde a collaboré à la réussite du tournage. Nous avons travaillé fort dans les derniers mois, mais la population nous a encouragés, ajoute-t-elle. Quelques jours avant le tournage, on remarquait que les gens faisaient leur gazon; ils voulaient que ce soit beau et présentable! Que ce soit à l’épicerie, à la boucherie ou à la poste, les résidents en parlaient beaucoup.»