À bas les moustiques!

Assez, c’est assez! Accablé tout l’été par les maringouins et les mouches noires, André Labbé, de Nicolet, veut prendre les grands moyens pour se débarrasser de ces bestioles indésirables. Il fait appel à ses concitoyens pour signer la pétition qu’il a initiée sur Internet.

Cette pétition demande au conseil municipal d’utiliser une méthode écologique éprouvée afin d’enrayer la présence d’insectes piqueurs (maringouins et mouches noires sous toutes formes) sur le territoire de la Ville de Nicolet dès le printemps 2013.

«Une soixantaine de municipalités au Québec font appel à des firmes spécialisées pour contrôler les insectes piqueurs. J’ai demandé à la firme GDG environnement qu’elle applique un traitement chez moi, mais on m’a répondu que pour que ce soit efficace, il fallait plutôt intervenir à la grandeur de la municipalité», explique M. Labbé.

Une telle intervention éliminerait environ 85% des moustiques piqueurs et mouches noires. Elle coûterait toutefois autour de 150 000$. «Si l’on divise ce montant par le nombre d’unités taxables de la municipalité, il en coûterait environ 43$ par unité pour en être débarrassé. Même à 50$, ce n’est pas cher pour avoir la paix et bénéficier d’une belle qualité de vie sur nos terrains. On dépense quasiment ça dans un été en insecticides, répulsifs, citronnelle ou autres trucs pour éloigner les maringouins», juge-t-il.

La pétition de M. Labbé est disponible au http://www.petitionenlignecanada.com, dans la catégorie «Vert et Environnement». Elle porte le titre «Moustiques piqueurs pétition Nicolet». Ceux qui ne peuvent accéder à Internet sont invités à envoyer une note à la municipalité pour signifier leur accord face à cette démarche.

André Labbé souhaite déposer sa pétition aux élus nicolétains à la fin du mois d’octobre. «Il faut déposer la pétition assez tôt si on veut que le projet se mette en branle pour 2013. Il faut leur laisser le temps d’aller en soumission, de signer les ententes, etc. De plus, le traitement doit être réalisé tôt au printemps pour qu’il soit efficace», dit celui qui se montre confiant de recueillir un nombre de signatures significatif pour faire pression sur le conseil municipal.

Le traitement

La méthode écologique dont André Labbé a entendu parler utilise une bactérie présente dans la nature (BTi) pour contrôler la problématique. Cette bactérie s’attaque à un groupe restreint d’organismes et se nourrit de larves de moustiques et de mouches noires.

Selon M. Labbé, si aucune mesure n’est prise pour contrer dès maintenant les insectes piqueurs, la situation sera de plus en plus problématique. «Ils se développent dans un milieu humide, et plus l’eau est saine, plus c’est propice pour eux. Comme on fait de plus en plus attention à notre environnement et à la qualité de notre eau, alors ça va empirer», conclut celui qui, en 40 ans à Nicolet, dit avoir remarqué une augmentation marquée de ces insectes indésirables.