Une exposition qui met l’eau à la bouche à Nicolet

NICOLET. La nouvelle exposition du Musée des cultures du monde se résume en trois mots : frites, sauce, fromage. Eh oui : la poutine est à l’honneur entre les murs du musée nicolétain! Et c’est un travail colossal qui a été réalisé à propos de ce mets fétiche des Québécois…

La conception de l’exposition a pris un an et demi de labeur. Une foule de recherches a été réalisée. « On s’est posé différentes questions. D’abord, c’est quoi, une poutine? Qu’est-ce que ça veut dire? D’où ça vient? Quelle est l’histoire de la poutine? », nomme Claudine Drolet, du Digihub de Shawinigan, qui a collaboré à la création de l’exposition. « On s’intéresse aux ingrédients de la poutine, à l’histoire du casse-croûte au Québec, à comment la poutine s’est répandue au Canada et dans le monde, à ses déclinaisons… Sans oublier l’aspect culturel de la poutine, c’est-à-dire comment on s’identifie à ce plat, pourquoi on en est si fier. On tente aussi de répondre à l’épineuse question de… qui a inventé la poutine? »

S’il y a consensus sur le fait que la poutine a vu le jour au Centre-du-Québec, on ne s’entend pas à savoir si c’est à Drummondville, Warwick, Princeville ou ailleurs… Aux visiteurs de trancher, s’amuse le directeur général du Musée des cultures du monde, Christian Marcotte :  » On remet aux gens deux frites (de plastique) au début de la visite. Ça leur permet de voter pour l’origine de la poutine et pour l’ingrédient le plus important : les frites, la sauce ou le fromage. Le but n’est pas de récolter des données scientifiques, mais on s’est dit que ça serait intéressant de voir c’est quoi, la tendance, et de savoir ce qu’ils préfèrent. C’est fait sans prétention. C’est une exposition qui fait sourire, qui surprend par ses anecdotes et par la variété d’informations qu’elle contient. Il faut la visiter avec l’esprit ouvert, comme lorsqu’on s’attarde autour d’une poutine « .

L’image est parfaite, puisque l’idée de concevoir l’exposition est justement née… autour d’une poutine!  » C’est une ode ludique à la poutine « , compare Marie-Claude Demers, responsable communications, promotion et marketing au Musée des cultures du monde.  » C’est une exposition en profondeur sur ce qu’est vraiment la poutine; ce mets si rassembleur que l’on consomme de jour, de nuit, de bonne humeur, fatigué, les lendemains de veille… « 

L’exposition est appelée à voyager. Elle sera présentée au Musée des cultures du monde de Nicolet jusqu’au 28 septembre 2025. Par la suite, elle s’enracinera pour un temps au Musée québécois de l’alimentation et de l’agriculture à la Pocatière. Trois autres musées ont aussi déjà manifesté leur intérêt à l’accueillir (Côte-Nord, Abitibi et Laurentides).

Trois ambassadeurs

Par ailleurs, portée par les trois ingrédients de la poutine, l’équipe du Musée a décidé d’opter pour trois ambassadeurs: Stéphane Desfossés (ambassadeur local), Samuel Brouillard (ambassadeur régional) et Benoit Roberge (ambassadeur national).

On le devine : c’est leur amour pour la poutine qui les unit! Stéphane Desfossés, employé de la Ville de Nicolet, a décidé de faire un Olivier Primeau de lui-même et de partir à la recherche de la meilleure poutine de la région via Tik Tok et Facebook. Samuel Brouillard réside à Drummondville, mais sa tête est familière aux Centricois puisqu’à titre d’agent immobilier, on l’aperçoit sur des affiches de maisons à vendre un peu partout. Quant à Benoit Roberge, il est chroniqueur, scénariste et comédien. Il a été à la barre de l’émission Sur le pouce durant cinq ans. Cela lui a permis de découvrir des casse-croûtes aux quatre coins du Québec et de déguster des dizaines et des dizaines de poutines; un mets qu’il ne se lasse pas de manger!

 » Ensemble, ils sèmeront de petites graines du Musée partout où ils passeront « , se réjouit Marie-Claude Demers.