Une école de la transition énergétique naîtra à Bécancour

BÉCANCOUR. Si tout fonctionne comme prévu, des étudiants pourront parfaire leur formation à Bécancour, au parc LaPrade, dès l’automne 2024. Une école de la transition énergétique y sera implantée pour répondre aux besoins de main-d’œuvre de la filière batterie.

Cette école offrira des formations tant professionnelles que collégiales (techniques) et universitaires. « On appelle ça une école interordre, parce qu’il y a les trois paliers de formation », explique la mairesse de Bécancour, Lucie Allard. « C’est un projet qui nous est très cher, parce que dans la foulée du développement qui s’en vient (filière batterie), un des enjeux majeurs, c’est l’emploi. Et la formation de la future main-d’œuvre fait partie des solutions identifiée, tant pour les industries qui s’en viennent que celles qui sont déjà là. »

Ce modèle d’école, inspiré de ce qui existe en Allemagne, sera une première au Québec, ajoute Mme Allard. Le projet a l’appui d’un consortium de formation, composé des quatre cégeps du Centre-du-Québec et de la Mauricie (Drummondville, Victoriaville, Trois-Rivières et Shawinigan), des cinq centres de services solaire des deux territoires et de l’Université du Québec à Trois-Rivières. C’est le Cégep de Drummondville qui en est le « fiduciaire ». Il travaille en collaboration avec celui de Victoriaville.

« On tient beaucoup à cette école puisque les formations qui y seront offertes pourront répondre à l’ensemble des postes à pourvoir, sans nuire aux cohortes déjà existantes dans les différents établissements d’enseignement », ajoute Mme Allard.

Elle souligne qu’un travail de fond a été fait par Investissement Québec et les cégeps avant d’en arriver à cette option : « L’objectif, c’était de ne pas déshabiller Paul pour habiller Pierre « , illustre-t-elle.  » Ils ont d’ailleurs démontré qu’en remplissant 100% des classes de cette (nouvelle) institution, il manquerait encore de travailleurs. »

Un déploiement rapide du projet est souhaité. « On a besoin des premiers travailleurs pour 2026, alors il faudrait qu’ils soient déjà sur les bancs d’école », signale Mme Allard.

Étapes à franchir

Les porteurs du projet sont en attente d’une somme d’argent pour procéder à l’étude technique. Ensuite, viendront les plans et devis et l’aménagement des lieux.

Le site du parc LaPrade, voisin du Parc industriel et portuaire de Bécancour, est tout indiqué pour accueillir l’école, souligne la mairesse de Bécancour. « C’est ce qu’on souhaite, parce que le bâtiment avait déjà fait l’objet de rénovation. Évidemment, il devra quand même y avoir des travaux d’aménagement, entre autres pour des laboratoires. Mais pour ce qui est des classes sèches, les aménagements sont vraiment minimes. Alors ça pourrait rapidement se constituer pour accueillir les premières cohortes dès l’automne 2024, si tout est accepté. »

Le site appartient au ministère de l’Économie, mais ce dernier pourrait le céder à la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour.

Formations

Plusieurs cours seront offerts. Certains sont déjà définis. Ils sont en lien, par exemple, au métier d’opérateur ou au domaine de l’électrochimie. En ce qui concerne la gouvernance de l’école, il reste à la préciser, affirme Mme Allard.

 

 

Cette école vise à devenir une école nationale, éventuellement. Mais là, on est vraiment à l’étape d’appuyer le projet. »

Lucie Allard