Un projet qui fait mouche à l’ESLD

SAINT-LÉONARD-D’ASTON.  À l’écoute des demandes et besoins de ses élèves en adaptation scolaire à l’École secondaire La Découverte, Laurie Descôteaux a voulu mettre sur pieds un projet de montage de mouches à pêches pour un de ses élèves. Ce sont finalement des classes entières qui participent au projet de fabrication de mouches à pêches!

Afin de répondre à la demande d’un de ses élèves, Mme Descôteaux a lancé un appel à tous sur les réseaux sociaux. « J’ai lancé une demande sur Facebook en disant que j’avais besoin de matériel pour la fabrication de mouches à pêche, parce que moi, je m’y connais zéro là-dedans! », dit-elle d’emblée.

C’est lorsqu’une de ses collègues de travail s’est manifestée que le projet a soudainement pris une tournure inattendue : étant propriétaire d’une entreprise spécialisée dans le plein air, la pêche et le montage de mouches, cette dernière a beaucoup de contact dans le milieu. Les passionnés de pêche se sont manifestés avec leurs conseils ainsi que leurs dons de matériel nécessaire au montage de mouches à pêche.

« On s’est ramassé avec suffisamment de matériel pour que la classe au complet, soit des classes de 12 élèves, puisse faire des mouches à pêche!, se réjouit Mme Descôteaux. Et on parle de vraiment beau matériel! »

Jusqu’à présent, les élèves de la classe de Laurie Descôteaux ont participé à deux ateliers de montage de mouches, grâce au savoir-faire de la collègue de Mme Descôteaux qui a aussi partagé ses connaissances et expériences dans d’autres classes.

« Ils ont tous bien aimé ça!, assure Mme Descôteaux. J’ai même des élèves qui décident de rester en classe, entre les périodes, pour pratiquer des montages à l’aide de vidéos. »

Laurie Descôteaux a également déposé une demande de bourse. Si le projet décroche la subvention de 1000$, elle souhaite offrir des ateliers plus spécifiques à ses élèves et, plus tard dans la saison, les amener pêcher à la rivière Nicolet afin de tester les mouches fabriquées par les élèves.

L’objectif est de motiver les jeunes dans un projet commun dans lequel ils peuvent développer de nombreuses aptitudes. « C’est un milieu où les gens sont très passionnés et où il y a place à la créativité », estime l’enseignante.

En plus de favoriser la persévérance chez les jeunes et de tenter de rejoindre une clientèle différente des programmes enrichis actuels, Laurie Descôteaux souhaite accompagner les élèves à développer leur goût pour la nature et le plein air, les aider à acquérir des connaissances sur l’écologie et la biologie de la faune québécoise, et de rendre accessible les activités sécuritaires praticables en nature. L’enseignante estime également que ces ateliers participeront à la formation de relève pour le domaine de la pêche et feront découvrir des possibilités de carrière intéressantes dans le secteur faunique.

« Ce qui reste intéressant aussi, c’est que ça permet le pairage avec des élèves d’autres groupes de l’école. L’élève pour qui je démarrais le projet va pouvoir aller aider dans d’autres classes et leur montrer comment faire. Certains élèves pourront devenir des mentors pour des plus jeunes. Ça pourrait devenir un beau projet à l’échelle de l’école et même évoluer en projet entrepreneurial! », conclut Mme Descôteaux.