Se trouver un ami grâce au CAB de Bécancour

BÉCANCOUR.  Le Centre d’action bénévole (CAB) de la MRC de Bécancour offre le service de visites d’amitié afin de briser l’isolement de ses membres. L’organisme est d’ailleurs à la recherche de nouveaux bénévoles qui voudraient donner un peu de leur temps, notamment dans les municipalités de Manseau, Lemieux et Deschaillons-sur-Saint-Laurent.

Le service de visites et de téléphones d’amitié existe depuis un peu plus de 20 ans, mais s’est évidemment limité aux appels téléphoniques durant la pandémie. Maintenant que les demandes de visites se font de plus en plus fréquentes, le CAB de Bécancour doit remplir sa banque de bénévoles afin de jumeler adéquatement ses membres, selon leur lieu de résidence et leurs intérêts.

Ce service aide à briser l’isolement, et toute personne peut être éligible, peu importe sa classe sociale. « Ce sont souvent des retraités ou des veufs qui se retrouvent seuls et à qui les visites de l’amitié procurent un filet social », indique Marie-Andrée Duguay, responsable de la gestion des bénévoles au CAB de Bécancour.

« Souvent, la famille est tout de même présente, mais ce sont de jeunes familles qui travaillent et qui ne peuvent pas tout le temps être présentes auprès de la personne », ajoute-t-elle.

Les bénévoles peuvent donc se rendre, que ce soit deux fois par semaine jusqu’à deux fois par mois, chez les bénéficiaires afin de discuter, prendre un café, jouer à des jeux de société.

Depuis la création du service, ce sont plus de 1870 visites d’amitié au domicile d’environ 300 personnes ainées qui se sont faites par une centaine de bénévoles. Seulement l’an dernier (2022-2023), ce sont 67 visites, neuf bénévoles et 12 bénéficiaires qui ont participé au service.

Du bénévolat inspirant

Georges Drouin habite Sainte-Françoise depuis 7 ans. Peu de temps après son arrivée, il a su intégrer la communauté, notamment grâce à son implication à la FADOQ. « J’avais déjà un certain âge, mais je n’avais jamais pensé que j’étais assez vieux pour être dans la FADOQ! », lance M. Drouin en riant. Depuis trois ans, il est le secrétaire du club.

M. Drouin a par la suite été approché pour joindre le conseil d’administration du CAB de la MRC de Bécancour, et c’est ainsi que ses rôles ont varié au sein de l’organisme. Il y a quelques années, alors qu’il avait besoin d’être conduit après une opération, l’idée de devenir à son tour bénévole est née, inspiré par la personne qui l’accompagnait. « Je me sens bien seul, ce n’est pas un problème. Là, je perds la vue légèrement. Je n’ai pas les mêmes problèmes que d’autres, mais je peux très bien comprendre ce que ça veut dire de perdre un peu son autonomie. Alors, c’est intéressant comme démarche », révèle M. Drouin.

C’est finalement l’automne dernier que l’occasion d’offrir des visites d’amitié s’est présentée à lui. « Il y avait un monsieur qui vivait avec son fils à Sainte-Sophie-de-Lévrard, mais il se sentait seul, car il était originaire de Sherbrooke, explique le bénévole. J’ai donc appris à connaitre un nommé Marcel. »

Ils se sont rencontrés chez ce dernier avec Marie-Andrée Duguay, et, par la suite, M. Drouin a commencé à lui donner de petits coups de téléphone tous les mardis soir, pendant un mois et demi, jusqu’à ce que le bénéficiaire déménage.

« C’était une belle personne, j’ai aimé. Il avait une très légère Alzheimer. J’ai connu mon père et ma tante avec l’Alzheimer, et mon épouse était travailleuse sociale avec des personnes âgées. Alors, je comprends le milieu depuis très longtemps », explique M. Drouin.

Georges Drouin a fait des études en psychologie, alors il croit que ses connaissances dans le domaine lui servent pour ce type de bénévolat. « Je me sens toujours à l’aise avec les gens. Je ne suis pas une personne qui brusque. J’ai une bonne perception et mon intuition me sert relativement bien », dit-il.

« C’est une belle équipe. C’est un bel environnement », conclut-il en parlant du CAB de Bécancour.