RJMAM : Au front pour de meilleures conditions
RÉGIONAL. « Aucune femme ne devrait devoir choisir entre avoir une vie politique ou avoir une famille. »
Cette phrase de Rachel Fahlman, conseillère municipale à Saint-Zéphirin-de-Courval, résume bien la pensée du Réseau des Jeunes Mères au Municipal (RJMAM) dont elle fait partie.
Le RJMAM est un regroupement d’élues municipales enceintes ou ayant de jeunes enfants provenant de partout au Québec. Son but est de favoriser la conciliation famille-travail pour tous les élus de la province.
Le regroupement réclame une modernisation des lois afin de refléter la nouvelle réalité des jeunes élus et des femmes qui se présentent en politique. Il souhaite des modifications législatives qui permettront de donner plus de choix et de flexibilité aux élus nouvellement parents afin de faciliter la conciliation famille-travail des élus municipaux.
Les élues demandent notamment d’augmenter le nombre de semaines de congé parental au même nombre qu’autorise le RQAP (Régime québécois d’assurance parentale) et que soit offerte la possibilité d’élargir le congé parental à des semaines de retrait pré-accouchement.
« 18 semaines de congé parental, c’est archaïque. Si nous voulons attirer des personnes compétentes, mais surtout, si nous ne voulons pas les perdre en chemin, nous devons prendre un virage famille », explique Laure Letarte-Lavoie, porte-parole du Réseau.
Le Réseau propose aussi de rendre possible la participation à distance et le vote par procuration, et souhaite que soit prévu un fonds national pour l’embauche de soutien temporaire pour les élus absents.
« Afin d’attirer et de retenir des jeunes femmes en politique, ça prend un cadre qui permet à chaque élue de vivre pleinement sa maternité tout en restant engagée dans la vie politique. La participation à distance et le vote par procuration sont deux façons concrètes de faciliter cette conciliation famille-travail », soutient Rachel Fahlman.
Le Réseau des Jeunes Mères au Municipal est confiant que des modifications pourraient être adoptées rapidement avec la collaboration du gouvernement. Il a d’ailleurs adressé ses revendications par écrit à la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, le 20 février dernier.