Quand la passion mène à Boston

SAINT-CÉLESTIN. Si à 40 ans Nadège Vincent s’est offert son premier marathon, cinq ans plus tard, à 45 ans, elle s’offre enfin la grande expérience du marathon de Boston, le 15 avril prochain!

« J’ai dit à mon mari : c’est go! Je vais à Boston et on en profite pour faire un weekend familial!« , lance Nadège qui sera également accompagnée de ses deux enfants.

En fait, il y a déjà plusieurs années que les temps de l’athlète sont suffisamment bas pour se qualifier au marathon de Boston, mais c’est la première fois qu’elle y participera, grâce à un temps de 3 heures 8 minutes réalisé au Marathon des couleurs de Bécancour, en 2022. En cinq ans, elle a retranché plus d’une heure à son temps de marathon, ce qui n’est pas rien! « C’est énorme, mais c’est le résultat de la constance et de la passion », raconte la marathonienne.

Le marathon de Boston, c’est un gros événement pour la ville. Tellement de gens y participent qu’il y a plusieurs vagues de départ. Nadège a déjà reçu son dossard : son numéro dépasse les 10 000 et elle fera partie de la deuxième vague. « Les vagues sont déterminées en fonction des chronos. Donc, la première vague, ce sont les pros! Ce sont ceux qui vont courir le marathon en moins de deux heures », dit-elle.

Plusieurs navettes embarqueront les coureurs pour les déposer à la ligne de départ, en périphérie de Boston, afin que les participants courent les 42,2 kilomètres qui les séparent de l’arrivée, en plein cœur de la ville.

Malgré ses excellents temps de course, Nadège Vincent ne se met pas de pression et court avec la notion de plaisir en tête. « Je ne me mets pas d’objectif », assure-t-elle, consciente que la météo peut être un facteur important sur son temps de course. On se rappellera toutefois que ce n’est pas quelque chose qui lui fait peur, car Nadège court tous les jours, beau temps, mauvais temps, sans exception. Elle ne se rappelle qu’une seule journée l’hiver dernier où elle n’est pas sortie courir, alors que la température tournait autour des -45 degrés Celsius.

Par ailleurs, Nadège n’a pas de programme particulier en vue de son marathon le 15 avril prochain, elle qui court déjà 18 ou 19 kilomètres quotidiennement, et qui se rend à la distance du demi-marathon les weekends. Durant le weekend de Pâques, elle souhaitait essayer de pousser jusqu’à 25. « Je sais que je suis capable de faire un 42, mais je veux réhabituer mon corps à repartir sur de plus longues distances », explique Nadège.

Sa seule autre préparation sera… de se procurer une nouvelle paire de chaussures rapidement afin de les casser avant le marathon! « Je ne suis pas quelqu’un qui investit des mille et des cents dans une tenue ou quoi que ce soit. C’est surtout parce que la paire que j’ai, on va dire qu’elle fait pitié! », conclut-elle en riant.

Chez Nadège Vincent, on forme la jeune relève! Si ses deux enfants sont très sportifs, c’est sa fille de 12 ans qui court désormais. L’an dernier, elle a couru un 2 kilomètres à Ottawa en moins de 10 minutes! Elle souhaite courir le 5 kilomètres lors de sa prochaine inscription.