Patineur devenu entraîneur

BÉCANCOUR. Simon -Beaudoin est tombé dans la marmite du patinage artistique dans sa jeunesse. Sa mère l’avait inscrit au hockey, tout comme son frère, mais il a refusé d’y jouer. C’était le patinage artistique qui l’attirait : « Je voyais les athlètes à la télévision, et je voulais juste faire comme eux », raconte-t-il.

Il a eu la piqûre, puis a travaillé fort ; jusqu’à atteindre le niveau international. Dès l’âge de 13 ans, il a même quitté le nid familial, basé à Gentilly, pour aller s’entraîner à Montréal. Mais malheureusement, un gros accident de voiture a mis un terme à sa carrière de patineur vers l’âge de 20 ans. « Après mon accident, j’ai repris un peu le patin, mais sans pouvoir atteindre de nouveau mon niveau antérieur à cause des blessures que j’avais subies. »

Depuis 10 ans, il est entraîneur de patinage artistique. Ce n’était pourtant pas nécessairement dans ses projets. « Ce qui a fait en sorte que je le suis devenu, finalement, c’est parce que je m’ennuyais vraiment beaucoup du sport. C’était une passion pour moi. Le patin me manquait énormément. »

L’entraîneuse Cynthia Lemaire, de Drummondville, lui a demandé de faire équipe avec lui. « C’est elle qui m’a en quelque sorte initié au métier d’entraîneur. » Ensemble, ils s’occupent du programme sport-études à Drummondville, en plus de travailler pour le club de Princeville. « Nos athlètes commencent à vraiment bien se développer et à bien performer », se réjouit-il.

Trois d’entre eux participeront à la 58e Finale des Jeux du Québec à Sherbrooke, la semaine prochaine : Anne-Sophie Biron et Raphaël Jutras, dans la catégorie juvénile, ainsi que Laurianne Ling, dans la catégorie pré-novice. Simon Beaudoin les accompagnera à titre d’entraîneur-chef de la délégation de patinage artistique du Centre-du-Québec, aux côtés de quatre collègues entraîneuses (Cynthia Lemaire, Caroline Paris, Mylène Langlois et Laurence Bolduc).

« L’objectif, c’est de prendre de l’expérience pour les prochaines années. Les -Jeux du Québec, c’est quand même un gros événement. Par contre, au stade où l’on est dans la saison, ce n’est pas la compétition où l’on s’attend nécessairement à performer le plus. Mais le désir d’avoir les meilleurs résultats est bien présent. »

Simon Beaudoin parle en connaissance de cause puisqu’il a lui-même été athlète dans la discipline du patinage artistique aux Jeux du Québec, en 2001, à Rimouski. Il s’y était bien préparé, d’ailleurs.

« J’avais des objectifs quand même assez élevés, mais je ne savais pas ce que ça prenait pour atteindre les niveaux que je visais. J’avais fait un changement d’entraîneur pour m’aider et dès la première année, je m’étais qualifié pour les Jeux. J’ai terminé premier », raconte-t-il.

Par la suite, il a continué à travailler fort et à évoluer. « J’ai participé aux provinciaux et je les ai gagnés. Je me suis qualifié sur l’équipe du Québec, et aussi pour aller aux championnats canadiens. Dans certaines catégories, j’ai atteint des podiums aux nationaux et aux championnats canadiens. Ça m’a permis de prendre part à des compétitions de développement internationales (North American Challenge). Après ça, j’ai pu embarquer sur le circuit des Junior Grand Prix. J’en ai fait deux, en Chine et en Estonie. »

Même s’il dit ne pas avoir énormément d’expérience comme entraîneur, son cheminement comme patineur est des plus pertinent et inspirant pour les jeunes patineurs centricois qui s’apprêtent à participer aux Jeux.

« Je suis passé par où ils sont passés, alors d’aller vivre les Jeux du Québec de l’autre côté, c’est vraiment très, très motivant pour moi. »