Nicolet : la question des zones inondables abordée en séance publique
NICOLET. Un citoyen de Nicolet a pris la parole lundi pour demander à la Ville de faciliter la recherche d’informations à propos des zones inondables sur son territoire.
Une partie du terrain de François Forcier est situé en zone inondable et il s’inquiète de la nouvelle cartographie que s’apprête à dévoiler le gouvernement du Québec. Des informations filtrent à l’effet qu’une troisième zone, nommée 100-350 ans, soit créée, ce qui élargirait potentiellement le territoire actuel à risque d’inondation de 3 ou 4 fois. Présentement, on retrouve la zone 0-20 ans, qui signifie que chaque année, l’endroit a 5% de risque d’être inondé, de même que la zone 20-100 ans, où la probabilité se situe à 1%.
« Il y a naturellement certaines inquiétudes à propos de ce qui s’en vient. Et c’est un peu difficile d’avoir l’heure juste ou d’avoir les dernières nouvelles », a fait valoir M. Forcier.
Pour cette raison, il a demandé à la ville s’il y avait possibilité de regrouper toute l’information qu’elle détient sur le sujet dans une section de son site web et de la mettre à jour le plus souvent possible. « Parce que notre situation peut changer dans les prochaines 3, 4, 5, 6 semaines. Ce serait intéressant d’avoir un endroit en particulier où l’on pourrait avoir les dernières informations », a-t-il plaidé.
La mairesse Geneviève Dubois a adhéré à son idée, se disant elle aussi préoccupée par la situation, ayant encore frais en mémoire l’épisode de la ZIS (Zone d’intervention spéciale), en 2019. Il avait mis beaucoup de pression sur la ville, qui avait travaillé fort pour exclure environ 250 résidences et terrains de ce décret ministériel, qui interdisait aux propriétaires concernés de construire ou de rénover. « On avait travaillé maison par maison pour les faire retirer de la ZIS », a rappelé Mme Dubois. « Si jamais il y a des énormités qui se passent, comme on a vu avec la ZIS, on va intervenir auprès de la ministre », a-t-elle ajouté à propos de la nouvelle cartographie à paraître.
Madame Dubois a aussi souligné que le service d’urbanisme de la Ville demeurait aux aguets. « On sait que de nouveaux paramètres seront mis en place. Maintenant, quel impact ça aura sur la ville, je ne peux pas vous le dire. Il y a du travail de terrain et de coulisses qui se fait. Il y a beaucoup de choses qui se passent. Par exemple, j’ai été interpellée aujourd’hui par un groupe de citoyens, dont des agents d’immeubles, qui veulent y aller de recours collectifs. Nous, on attend de voir ce que sera le règlement, le projet de loi, avant de faire des scénarios. On veut voir comment le nouveau cadre normatif se traduira sur la ville. Et s’il y a des actions à prendre, soyez assurés qu’on sera au rendez-vous. »
La perte potentielle de valeur des propriétés touchées par la nouvelle réglementation est un enjeu préoccupant, tout comme la question des assurances. « Certains assureurs ont déjà commencé à se retirer; Desjardins, entre autres. Je comprends que ça inquiète les gens », a souligné la mairesse. « Bref, il y a plusieurs enjeux liés à ces zones inondables-là. J’espère que le gouvernement a réfléchi à tout ça avant de déterminer le nouveau cadre normatif. »