La Vallée de la transition énergétique en action

MAURICIE.  Par Marc Rochette | En mai 2023, le gouvernement du Québec annonçait en grande pompe une zone d’innovation pour le territoire de Bécancour, Trois-Rivières et Shawinigan. Un an plus tard, la Vallée de la transition énergétique (VTÉ) est plus que jamais en action.

Entre autres, son directeur général, Alain Lemieux, travaille à mettre sur pied un comité du développement durable tel que préconisé dans le modèle initial de gouvernance. « On est en train de le constituer, de le créer. On a identifié des membres et rencontré des gens, des groupes d’intérêt, pour voir leurs ambitions, leurs enjeux, leurs défis « , explique-t-il.

 » Je vais faire approuver la structure du comité au conseil d’administration dans les prochaines semaines pour ensuite le mettre en force. Il va être présidé par un administrateur, soit un industriel « , renchérit M. Lemieux.

En plus de se préoccuper du développement durable, la VTÉ entend aussi se pencher sur le milieu de vie et ses enjeux tels que l’éducation, les services de garde et la santé, dans une perspective de pression démographique, d’où la création d’un comité à cet effet.

 » Les comités du développement durable et du milieu de vie sont hyper importants et on a besoin d’un arrimage, d’une proximité entre les deux. Ils n’ont pas de pouvoir décisionnel sur la Vallée, mais un pouvoir d’influence « , précise le directeur général.

Malgré sa considération du volet environnemental, M. Lemieux tient néanmoins à  » rester connecté  » sur l’essentiel de la zone d’innovation, soit la filière batterie, l’électrification des transports et la décarbonation.

Et sensible à l’acceptabilité sociale, il vient d’embaucher une ressource dédiée à cette question, soit une jeune détentrice d’une maîtrise en communication  » qui a d’ailleurs fait ses stages chez Hydro-Québec « .

 » On va se permettre de consulter, on va faire des événements pour informer. On va inviter les gens à venir nous voir, à nous poser des questions « , se plaît-il à faire savoir.

Tout cela se met en branle alors que M. Lemieux s’apprête à déposer au conseil d’administration de la VTÉ un plan stratégique.

 » Quand je suis arrivé, on m’a remis un plan de développement qui parlait des filières, de milliers d’emplois, des milliards d’investissements, du potentiel. Mais encore fallait-il savoir comment le faire. Je mets sur la table un plan stratégique de développement que je vais faire approuver au conseil d’administration. Il va en découler des plans d’action, avec des échéanciers, des priorités et un plan d’affaires « , décrit-il.

Par ailleurs, celui-ci souligne que la transition énergétique est inévitable.  » À partir du moment où elle va se faire, ça ne peut pas être un statu quo. Ça ne sera pas parfait, ça va être inclusif, on va consulter parfois des gens pour voir comment on peut faire une chose « , confie M. Lemieux.

Tout comme il tient à mentionner que la transition énergétique n’est pas instantanée.  » Il y a des étapes et c’est possible que certaines nous permettent de valoriser ou décarboner quelque chose, peut-être pas à 100 %. Ça va être évolutif « , conclut-il.