La tête dans les étoiles

NICOLET. Toute jeune, Véronique Duval prenait beaucoup de plaisir à regarder les petites étoiles phosphorescentes collées au plafond de sa chambre. Ayant grandi en milieu rural, elle a aussi pris régulièrement le temps de regarder le ciel le soir, ne serait-ce que quelques instants.

Cette attirance pour les astres a toujours été en elle. Elle a fini par s’y intéresser, par développer une expertise en la matière et par démarrer, tout récemment, son entreprise d’astrologie hellénistique, nommée Rosastres.

Il y a à peine dix ans, jamais elle n’aurait soupçonné qu’elle se lancerait un jour dans pareil projet professionnel! Mais la rencontre d’une amie astrologue, en Écosse, a changé la donne. C’était en 2017. 

« Elle m’a montré ma carte du ciel. Ça m’a fascinée, parce que jusque-là, mes connaissances en astrologie se limitaient à peu près aux horoscopes dans les journaux et à mon signe du zodiaque! », raconte Véronique en riant.

Dès lors, elle a commencé à approfondir ses connaissances en la matière en se documentant un peu partout, par curiosité : bibliothèques, librairies, web, chaînes YouTube, etc. Son exploration l’a menée à vouloir pratiquer à son tour. Elle a donc réalisé ses premières cartes du ciel, qui l’ont d’abord aidée à comprendre des aspects de sa personnalité. Puis, elle s’est risquée à faire quelques petites prédictions pour elle-même. Elles se sont concrétisées, à sa grande surprise. « Je me suis alors mise à y croire vraiment! » 

Pour s’exercer davantage, elle a réalisé les cartes du ciel d’amis et de proches. Ce sont eux qui lui ont fortement recommandé, il y a deux ans, d’offrir ses services à un plus vaste public. Une simple invitation lancée sur Facebook l’a occupée à temps plein pendant trois semaines!

De là est né Rosastres. D’ici la fin de l’année, le projet deviendra une entreprise en bonne et due forme. Véronique vient de compléter son attestation de spécialisation professionnelle en Lancement d’une entreprise et elle amorcera sous peu les démarches nécessaires à l’obtention d’un numéro d’entreprise.

Elle a gagné en expérience et son modèle d’affaires est prêt. Il ne lui reste qu’à enfiler le chapeau « officiel » de propriétaire d’entreprise. « Pour l’instant, je suis une flexipreneure, c’est-à-dire que je mène mes activités entrepreneuriales à temps partiel, tout en ayant un emploi ailleurs. Mais j’aspire à vivre de l’astrologie. Je vais vraiment travailler fort pour me faire connaître. »

Déjà, une première visibilité lui est tombée du ciel : Rosastres a été couronnée lauréate locale de la catégorie « Services aux individus » du 26e Défi OSEntreprendre. « Ce sont mes enseignants au cours de Lancement d’une entreprise qui m’ont incitée à m’inscrire au concours. Je suppose qu’ils ont vu du potentiel dans mon projet. »

Le jury aussi, de toute évidence! D’ailleurs, ce mercredi 1er mai, Véronique Duval saura si sa candidature franchit avec succès l’étape régionale du concours. Cela la propulserait parmi les finalistes provinciaux.

Un art divinatoire basé sur des faits scientifiques

Qu’importe la suite, c’est déjà une belle tape dans le dos qu’a reçue cette jeune astrologue autodidacte, qui a le courage de se lancer en affaires dans un créneau peu commun… 

« L’astrologie, c’est la découverte de soi. Ça sert à expliquer qui on est et comment on est, en plus d’apporter des éclairages sur certaines situations. C’est un art divinatoire basé sur des faits scientifiques. C’est très complexe, mais complet », explique Véronique, qui voit grand pour son entreprise.

Déjà, elle a imaginé deux produits novateurs qu’elle prévoit mettre en marché à court et à moyen termes. Aussi, en plus d’offrir ses services en consultation privée (dans son bureau à Nicolet, de même qu’à distance), elle prévoit proposer des activités en petits groupes; un projet qu’elle est en train de peaufiner avec une amie. « Je teste des choses. Ça va être appelé à grandir, à évoluer, à se bonifier », dit-elle.

Pour favoriser une meilleure accessibilité à ses services, la résidente de Saint-Wenceslas a opté pour le principe de tarification solidaire, qui permet à la clientèle de choisir le tarif qui lui convient le mieux, en fonction de ses moyens (régulier, moindre ou un peu plus élevé pour supporter le principe).

Tous ses choix sont en concordance avec son bagage de vie, teinté d’altruisme et de spiritualité. Encore là, c’est son séjour de deux ans en Écosse qui a rehaussé ces aspects de sa personnalité. « Là-bas, je demeurais dans une communauté spirituelle et écologique, confie-t-elle. Il y avait plein d’activités de travail sur soi. J’ai aussi eu l’occasion d’assister à des conférences de grands noms reconnus dans le monde thérapeutique, comme Charles Eisenstein, Marissa Pierce ou Vandana Shiva. »

Ces expériences l’ont profondément nourrie et inspirée. Nul doute qu’elles ont aussi contribué à faire naître dans ses yeux ces petites étoiles qui brillent lorsqu’elle parle de ses projets…