Grand retour d’une tradition portugaise à Nicolet

NICOLET. Les Nicolétains habitant le secteur du Port Saint-François pourront de nouveau humer l’odeur du poulet portugais cuit sur charbon de bois popularisé par Line et Denis Demelo de la Casa das tias il y a une bonne dizaine d’années. Avec leur bénédiction, le restaurant Le Marquis redémarrera la tradition qui s’est éteinte lorsque le couple a décidé de consacrer son énergie à la commercialisation de sa sauce piri-piri.

Les copropriétaires du restaurant Le Marquis, Éric Gilbert et Véronique Béliveau, ont bénéficié des précieux conseils de M. Demelo combinés à l’intelligence artificielle pour concocter la nouvelle mouture de ce mets qui avait conquis bien des cœurs à l’époque. Les gens pourront y goûter dès le 2 avril, et ce, exactement au même endroit où la tradition est née!

En effet, par un pur hasard, le restaurant a déménagé l’an dernier dans les locaux qu’utilisaient Line et Denis Demelo pour cuisiner, tout près du camping Port Saint-François. « Les temps sont durs en restauration. Ma conjointe et moi travaillons 70-80 heures par semaine parce que c’est très difficile de trouver des employés. On veut ralentir un peu. On a déménagé du boulevard Louis-Fréchette à ici dans l’optique d’ouvrir d’avril à la mi-octobre et de profiter de l’achalandage qu’apportent les attraits touristiques du secteur », raconte Éric Gilbert.

C’est aussi le hasard qui a fait en sorte que Denis Demelo et Éric Gilbert se sont croisés. À l’avant du restaurant se trouve un dépanneur. Un soir, tout juste avant la fermeture, les deux hommes ont piqué un brin de jasette. « J’allais fermer le dépanneur quand Denis est entré. Il m’a dit qu’en 2013, dans la même bâtisse, il faisait du poulet portugais sur charbon de bois. On s’est mis à rêver un petit peu. Puis, ma conjointe et moi avons décidé de nous lancer », explique M. Gilbert, qui y a vu une occasion unique de se démarquer dans la région. « C’est quelque chose qui n’existe pas entre Québec et Montréal. »

Pour démarrer ce nouveau créneau, le couple a investi 28 000$ de sa poche parce que les institutions financières sont frileuses de prêter aux restaurateurs. Il a converti son bureau en espace dédié à la cuisson au charbon de bois et acquis l’équipement que les Demelo utilisaient à l’époque. « Je pense qu’on a un bon set-up. On croit au projet et on a hâte de voir la réaction des gens. »

Éric Gilbert est confiant d’attirer les amateurs de bonne bouffe avec cette nouveauté. « On va offrir le poulet (cuisse, poitrine et poulet entier) à partir de 16h. On va aussi inclure plusieurs mets à base de poulet portugais à notre menu, comme une pizza au poulet portugais et sauce piri-piri, une poutine au poulet portugais, un club sandwich et plus encore », mentionne M. Gilbert.

Le restaurateur ajoute que si la réponse est aussi bonne que ce à quoi il s’attend, il évaluera la possibilité d’offrir son poulet deux soirs par semaine en basse saison, c’est-à-dire durant l’hiver, sous une formule de commandes prépayées.