Éoliennes : une  zone grise persiste à Saint-Célestin Paroisse

SAINT-CÉLESTIN. La démission du maire Marco Boucher et l’élection de sa successeure Sandra St-Amour ne sortent pas Saint-Célestin Paroisse de la zone grise dans laquelle elle est coincée en ce qui a trait au dossier éolien dans Nicolet-Yamaska. En effet, il n’y a toujours pas quorum lorsqu’il est question d’éoliennes au conseil municipal…

En raison d’un potentiel conflit d’intérêts, une majorité des élus autour de la table doivent se retirer des discussions et décisions sur le ce sujet. Trois conseillers, de même que la nouvelle mairesse, ont signifié avoir signé une entente avec des promoteurs éoliens dans les derniers mois. 

Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation (MAMH) est au fait du dossier, assure la MRC de Nicolet-Yamaska, qui a été questionnée en séance publique à savoir si un éventuel référendum serait possible dans cette municipalité, étant donné la situation.

« On est en train de faire des vérifications avec le MAMH », a répondu la préfète Geneviève Dubois, concédant qu’effectivement, le conseil municipal de Saint-Célestin Paroisse ne pourra pas prendre de décision par rapport à un projet éolien en l’absence de quorum. « Maintenant, est-ce que ça touche la légitimité d’un référendum? Est-ce qu’on a eu la réponse là-dessus? », a-t-elle redirigé à la directrice générale de la MRC, Chantal Tardif.

« La question se pose, dans le sens où il y a une différence entre traiter un dossier et une mécanique de consultation. Aussitôt qu’on aura un retour (du MAMH), on saura si l’on se doit d’agir sur la mécanique de consultation », a répondu Mme Tardif. « Je vous avouerais que c’est assez rare comme situation dans tout le Québec. »

Il reste donc encore à définir si c’est la municipalité ou la MRC qui prendra en charge la tenue ou non d’un éventuel référendum. « C’est le ministère des Affaires municipales qui va trancher entre les deux instances », précise Mme Dubois.