«Notre économie n’est pas si mal»

ÉCONOMIE. Lors du dernier déjeuner à saveur économique du maire de Bécancour, Mario De Tilly a démontré toute l’importance du pont Laviolette pour le développement des deux rives.

Selon ce qu’indique le directeur d’Innovation et Développement Économique (IDÉ) Trois-Rivières, le pont Laviolette permet la circulation d’un demi-milliard  $ en biens, services et salaires chaque année.

«Ce matin, ce sont 3 500 personnes qui sont passées du Nord au Sud pour venir travailler, et 3 250 sont parties du Sud vers le Nord pour travailler. Ce mouvement quotidien de gens qui vont travailler sur une rive ou sur l’autre, ça représente 325 millions $ en salaire. À cela s’ajoute le déplacement des services et des biens qui représente 200 millions $», souligne Mario De Tilly.

«C’est quand même beaucoup, beaucoup, beaucoup d’argent. On est interdépendant de nos deux économies. C’est une évidence claire», a noté le directeur général d’IDÉ Trois-Rivières, avec qui Bécancour a un partenariat pour son développement économique.

Il a ensuite ajouté que le PIB de Trois-Rivières et de Bécancour en 2016 et 2017, ont été les plus élevé pour les populations de 100 000 personnes et plus au Québec. «En 2018, la croissance est de 1,8% et ce malgré la situation ambigüe de turbulence économique, a-t-il poursuivi.  Notre économie n’est pas si mal. Oui, il y a des soubresauts. Oui, elle irait franchement mieux si les 1000 lockoutés (d’ABI) étaient au travail. Parce que ça représente une masse salariale importante.»

Le directeur général d’IDÉ Trois-Rivières a également insisté sur le ratio entrepreneurial établit par le Fonds canadien de l’entreprise indépendante qui classe Trois-Rivières et Bécancour au deuxième rang au Québec et le douzième au Canada pour une agglomération de plus de 100 000 habitants

Mario De Tilly est aussi revenu sur le taux de chômage qui a considérablement baissé depuis 2002, année où Trois-Rivières avait la triste réputation d’être la «capitale nationale du chômage». «Je n’ai pas la statistique de Bécancour, mais celle de Trois-Rivières devait reflétée pas mal ce qui se passait», estime-t-il.

«Ça fait à peine 16 ans et en 2018, nous caracolions entre 4% et 4,8% de taux de chômage. Méchant virage! J’imagine encore une fois que le taux était semblable à Bécancour, lance Mario De Tilly. Les retombées du lockout commencent à se faire sentir. Le taux de chômage a augmenté à la hauteur de 5% ou de 5,2%. Il demeure quand même bas. C’est plus bas que la moyenne nationale; plus bas que la moyenne canadienne et plus bas que dans les grandes agglomérations comme Montréal. C’est quand même bon signe.»

Différentes ententes avec IDÉ profitent à Bécancour. Par exemple, comme le CECI affiche complet jusqu’en 2020, des congrès sont proposés vers l’Auberge Godefroy. «En 2018-2019, nous avons signé une demi-douzaine de congrès, qui se sont déjà déroulés ou qui se dérouleront au Godefroy pour des retombées économiques qui équivalent à 325 000$ à 350 000$», note Mario De Tilly.