Une maison d’édition multiculturelle à Saint-François-du-Lac

BAS ST-FRANÇOIS. Une maison d’édition dédiée à la promotion de la culture autochtone et visant une large rencontre interculturelle a vu le jour en 2018 à Saint-François-du-Lac: Tsemantsou.

C’est l’écrivaine Johane  Filiatrault qui l’a mise sur pied et qui la dirige. Le nom Tsemantou est un terme naskapi signifiant «grand esprit» ou «créateur».

Pierre Gill, membre de la communauté de Mashteuiatsh et éditeur du journal Piekuakamiulnuatsh, ainsi que du magazine Premières Nations, a salué l’initiative de la Centricoise.

«Il est important et même fondamental de promouvoir la culture autochtone. Il faut partager le savoir qui s’écrit depuis bien avant l’arrivée des Européens», a commenté M. Gill.

Tsemantou a publié ses trois premiers livres en octobre dernier: Mémoire d’Outarde (écrit par Johane Filiatrault), L’apocalypse décryptée  (de Jeanne Dumont) et Un Nichoir sans oiseaux (de l’artiste peintre et poète Rachel Filiatrault).

Ces ouvrages sont disponibles dans les librairies du Centre-du-Québec et de Trois-Rivières depuis la mi-novembre 2018. Il sera aussi possible de se les procurer en ligne sur Amazon, Renaud Bray et sur le site web de la maison d’édition (www.tsemantou.com).

Mémoire d’Outarde est un retour dans le passé, en 1984 plus précisément, et raconte l’histoire de Jonathan et Rose-Anne dans l’effervescence de Montréal en ce temps-là. Les lecteurs se trouveront plongés ou replongés directement à cette époque, avec les mouvements sociaux et l’ambiance si caractéristiques.

De son côté, L’apocalypse décryptée vise à démystifier les prophéties d’un des livres les plus lus de la Bible: l’Apocalypse. L’essai vise à démontrer que ces prédictions écrites il y a des milliers d’années se réalisent actuellement sous nos yeux et que ce n’est qu’avec les connaissances modernes que nous sommes en mesure de peser le sens de ce point tournant dans l’histoire.

Enfin, Un Nichoir sans oiseaux est un  recueil de poésie qui raconte l’histoire de la vie, tissée de souffrance et de tendresse, et dans lequel la nature et les saisons sont omniprésentes. Ce livre permet d’explorer le côté bucolique de la vie en campagne, tout comme celui, plus cru, de la réalité métropolitaine. En plus de la poésie, chaque exemplaire du livre donne accès à une pièce pour piano et orchestre écrite par le jeune compositeur David Beauchemin: L’oiseau des sables. Se voulant une création artistique multidisciplinaire et complète, la présentation du livre est également agrémentée par plusieurs créations visuelles de l’auteure, Rachel Filiatrault.

L’histoire des Abénakis en condensé

Par ailleurs, la maison d’édition Tsemantou a reçu une aide financière du Fonds culturel Bécancour Nicolet Yamaska qui lui permettra de publier dès 2019 un condensé de l’histoire des Abénakis, la nation autochtone d’ici qui occupait le plus grand territoire au Québec et dans le nord des États-Unis.

Ce livre sera entre autres distribué gratuitement dans toutes les écoles, bibliothèques et organismes historiques de la région.