Une fresque à la mémoire des Sœurs de l’Assomption

NICOLET. C’est une rentrée sous le signe de la reconnaissance au Collège Notre-Dame-de-l’Assomption, qui dévoilait cet avant-midi une immense fresque réalisée par l’artiste nicolétain Maxime Charland.

Une façon de rendre hommage à la congrégation qui avait permis à la corporation du CNDA de se porter acquéreur des bâtiments abritant l’école pour la somme symbolique d’un dollar, il y a deux ans.

À ce moment-là, le Collège avait déjà annoncé qu’on souhaitait ériger un monument commémoratif en leur honneur. On voulait une œuvre qui soit significative, qui rejoigne les jeunes et qui rende hommage aux Sœurs de l’Assomption.

«On ne savait pas quelle forme ça prendrait. Nous avons étudié plusieurs propositions soumises par différents artistes, dont des vitraux, de peintures et même de sculptures», admet la directrice générale du CNDA, Mylène Proulx.

«L’idée d’une fresque sur un mur extérieur a fait son chemin et le choix de l’artiste s’est fait tout naturellement, continue-t-elle. C’est en voyant un article paru dans Le Courrier Sud, sur la fresque qu’il avait fait en hommage à son grand-père Jean-Paul Charland, que nous avons eu l’idée de faire appel à Maxime Charland. La magie a opéré et nous avons été conquis par son enthousiasme.»

Près d’un an et demi plus tard, au début de l’été, les travaux ont commencé sur un mur à l’arrière du gymnase qu’on peut même entrevoir du chemin en passant devant l’institution. Avec les températures chaudes qu’on a connues, l’artiste est venu avancer son œuvre plusieurs fois au cours de l’été. Il en faisait les matins et en soirée quand c’était plus frais. Au total, il estime à près de 150 heures la somme de travail qui a été nécessaire.

Un défi particulier pour lui en raison de l’utilisation des couleurs saturées et la configuration du bâtiment avec quelques recoins, mais le résultat est très impressionnant. Avec la force de l’image, il a réussi à passer plusieurs messages.

L’artiste muraliste Maxime Charland devant son oeuvre.
(Photo Sébastien Lacroix)

Une œuvre éclatée qui évoque à la fois les religieuses, l’évolution de l’école et la jeunesse, en plus de faire un clin d’œil aux changements technologiques et à l’accueil d’élèves internationaux.

On peut y reconnaître la générosité des sœurs et la continuité de leur oeuvre, avec les mains tendues des quatre fondatrices de la congrégation. Pour les Sœurs de L’Assomption, l’arbre et ses racines, le cerveau, la boussole et la fleur épanouie sont autant d’éléments qui représentent la mission d’éducation qu’elles ont mise sur pied et qui se prolonge au CNDA.

L’artiste y a également apporté quelques touches personnelles, dont un avion en papier et des traits, qui représentent le voyage et les traces qu’il laisse. «Je ne veux pas trop la détailler. Parce que l’art c’est subjectif. C’est fait pour que les gens puissent en faire leur propre interprétation, souligne l’artiste muraliste, Maxime Charland, qui a eu pratiquement carte blanche.

«Pour moi, c’était important que ce soit coloré, parce que ça rejoint tout le monde. Je pense que c’est ce qui est beau de l’art. Les couleurs vivantes sont un peu plus rares et avec l’art on peut les reproduire, ajoute-t-il. C’était mon idée, de donner de la vie dans tout ça. Je voulais aussi passer un message sans mettre de mots ou de lettres à travers les illustrations qui peuvent être inspirantes pour les jeunes.»

L’œuvre est d’ailleurs allée droit au cœur des religieuses. «C’est une fresque exceptionnelle qui nous est offerte. Signée d’un artiste nicolétain, pour nous, c’est une fierté. C’est une fresque à la fois éblouissante et déroutante, pour nous, mais combien inspirante et révélatrice d’un grand rêve, a déclaré Sœur Carmelle Champagne. C’est la représentation d’une page d’histoire de notre mission.»

D’autres projets à venir

La direction du Collège Notre-Dame-de-l’Assomption assure que la fresque fait déjà fureur auprès des élèves, des membres du personnel, et même de plusieurs passants qui font un détour pour venir admirer son œuvre.

Celle-ci sera d’ailleurs au cœur du réaménagement que compte faire le CNDA à l’arrière de l’institution, alors que la vie recommence tranquillement à reprendre son cours après les travaux de démolition de l’été dernier. Près de la murale, on compte notamment aménager une aire de détente, d’un côté, et des tables de pique-nique devant la cafétéria.

Un terrain de volleyball et une trappe à saut en longueur ont déjà été aménagés à proximité des lieux. Bientôt, le CNDA souhaite construire un anneau de course autour de son terrain de soccer, de rugby et de flag football. Un réaménagement intérieur qui permettra des innovations technologiques doit aussi se faire pour l’année 2019-2020.

La fresque à l’arrière du Collège Notre-Dame-de-l’Assomption.