Un livre d’art sur l’identité de Nicolet-Yamaska

NICOLET-YAMASKA. Inspiré par la maison ancestrale qu’il habite sur le rang Petit-Bois à Pierreville, Eliot B. Lafrenière a lancé l’idée de créer un livre d’art qui porterait sur l’identité du Centre-du-Québec. Il a placé une demande d’aide financière auprès du Conseil des arts et des lettres du Québec et obtenu 10 000$, par le biais du Programme de partenariat territorial du Centre-du-Québec, pour passer du rêve à la réalité.

« Il y a plein de richesses évidentes dans la région, comme le lac Saint-Pierre, qui ressemble à un véritable océan intérieur, ou encore les bayous, dans le coin de Notre-Dame-de-Pierreville. Pourtant, ce sont des éléments caractéristiques qui n’existent presque pas dans la conscience collective québécoise. J’ai donc décidé de scruter le territoire pour documenter sa singularité », explique celui qui se définit comme un artiste visuel et poète.

Il s’est mis à parcourir les champs et les environs pour photographier et écrire. Puis, à force de parler du lieu où il habitait à ses amis artistes d’un peu partout, il a réalisé que la région était très peu connue. « J’en suis venu à m’intéresser à son histoire, à sa géographie », relate-t-il.

La bourse obtenue l’aidera à approfondir sa quête dans la MRC de Nicolet-Yamaska, et plus particulièrement dans les secteurs de Pierreville et Baie-du-Febvre. « Je vais travailler au Club de la Landroche de Baie-du-Febvre une fois par deux semaines. Je m’installe avec mes cahiers et des vieux journaux. Ça génère des discussions. Les gens me racontent leurs anecdotes et me partagent des idées. J’écoute le milieu. J’intègre tout ça au projet. »

Photos, poèmes et collages

De sa démarche artistique résultera un livre d’art contenant des photos, des poèmes et des collages. Le lancement est prévu pour septembre 2024. Il le concevra de A à Z: « Il sera publié en 100 exemplaires, à même mes ateliers, puisque je suis aussi éditeur. J’ai une maison d’édition qui s’appelle Pas de Vagues », mentionne-t-il.

Un lancement est prévu au Club de la Landroche, de même qu’à Montréal. Éliot souhaite proposer son œuvre aux bibliothèques, aux centres d’artistes et aux musées de la région pour qu’ils l’exposent.

Miroir aux hirondelles

Le titre de son livre d’art sera « Le miroir aux hirondelles ». Ce sont les milliers d’hirondelles qu’on peut apercevoir au printemps, aux abords du lac Saint-Pierre, qui l’ont inspiré. « Le miroir, c’est le lac », précise-t-il. C’est aussi le reflet d’une communauté. « C’est très poétique. Le but du projet, c’est de chanter les beautés qui nous entourent. »

Même si le projet actuel vise davantage le secteur de Nicolet-Yamaska, l’artiste envisage de le déployer sur l’ensemble du Centre-du-Québec ultérieurement. « Je suis en train de placer des demandes de financement. Je serais vraiment heureux d’avoir la chance de continuer le travail », confie-t-il.

À plus long terme, il aspire même à trouver une image qui pourrait constituer un symbole identitaire pour la région. « Je suis concepteur d’identités visuelles pour les bières Boldwin, à Montréal. Dans le cadre de ce travail, je nomme certains mots importants du territoire, puis je les associe à des symboles. Je voudrais reprendre certains principes de ce travail-là pour essayer de créer un symbole susceptible d’être popularisé et accepté par la population centricoise. »