Quand la mort fait rire

BAIE-DU-FEBVRE. Vivre un deuil, se préparer à la mort qui vient, le décès d’un hamster, avoir peur de mourir, provoquer la mort: la mort est une thématique assurément vaste.  La Grande Faucheuse s’est justement avérée fort inspirante pour l’auteur et comédien Simon Boudreault et pour l’humoriste Laurent Paquin qui se sont lancé le défi… d’en rire!

Les deux comparses sont des amis de longue date que l’improvisation a réunis à l’aube de l’âge adulte. La première étincelle de ce projet est d’ailleurs issue de cette passion commune.

C’était lors d’un match de la Ligue nationale d’improvisation (LNI). Le duo avait alors fait une improvisation sur la mort. Le hasard a voulu que cette prestation soit filmée par une personne du public qui a mis la vidéo sur Youtube par après.

«Quand on nous a dit qu’une de nos improvisations avait été filmée et s’était retrouvée sur Youtube, on s’est dit que ça devait être terrible. On l’a regardée et finalement, c’était plutôt drôle. On a aussi fait des lectures de sketchs de Monty Python. On avait du fun et on s’est dit que ce serait plaisant d’écrire quelque chose ensemble», raconte Simon Boudreault.

20 variations sur un même thème

Écrite à quatre mains, la comédie à sketchs «On va tous mourir» propose vingt saynètes éclatées, drôles et parfois absurdes et délirantes mettant de l’avant la mort sous tous ses angles.

«On voulait en couvrir tous les thèmes, lance Simon Boudreault. La mort est une thématique universelle, mais aussi taboue. On parle peu de mort et notre rapport avec la mort a quelque chose de particulier. Ça devenait intéressant de travailler cette thématique. On ne voulait pas que ce soit déprimant. Finalement, ce n’est pas si difficile d’en rire. C’est venu naturellement. Il y a aussi quelque chose de libérateur dans cette approche. Ça aide à vivre avec l’idée de la mort.»

C’est Serge Denoncourt qui signe la mise en scène du spectacle. En plus d’avoir écrit le spectacle, Laurent Paquin et Simon Boudreault interprètent 20 personnages chacun.

«On fait tous les personnages à deux. Il y en a une quarantaine au total. Jouer 20 personnages, c’est sportif et bien excitant. On voit l’ampleur de la bête. Sans changer de costume de la tête aux pieds, chaque personnage a sa couleur, ses éléments distinctifs qui permettent de plonger dans d’autres ambiances. Il y a aussi des déplacements de décor. C’est un exercice très performatif et Serge Denoncourt aime quand tout est très précis et rodé au quart de tour», souligne Simon Boudreault.

À la conquête du Québec

Le trio part à l’assaut des salles du Québec avec cette comédie à sketchs. Ils s’arrêteront notamment au Théâtre Belcourt le 19 avril.

Même si «On va tous mourir» sera présenté en grande pompe dans le cadre du Festival Juste pour rire, l’été prochain, le spectacle est relativement complet.

«On ne parle pas d’un rodage visant à préparer le spectacle. On est avancé. Peut-être qu’on resserrera simplement des numéros d’ici l’été ou qu’on changera de petits éléments pour rendre le tout plus efficace, mais vous aurez droit à un spectacle complet», conclut Simon Boudreault.

On va tous mourir | Théâtre Belcourt | 19 avril, 20h | Billets: 450 783-6467 ou theatrebelcourt.com<@$p>