Maxim Charland vers une première exposition solo

NICOLET. L’artiste muraliste nicolétain Maxim Charland présentera sa toute première exposition solo, le printemps prochain. Il prévoit l’installer en mai 2024 au complexe culturel Chez Boris de Saint-Léonard-d’Aston.

Le projet commence tout juste à prendre forme. L’artiste bloquera de plus en plus de plages horaires dans son atelier pour se placer en mode création. Il ignore encore l’ampleur que prendra cette exposition, mais une chose est sûre : elle sera à son image. 

« Je veux que les gens apprennent à connaître qui est Maxim. Je vais montrer des choses et des valeurs importantes pour moi. Il n’y aura pas juste des toiles. Je vois ça comme une expérience plus immersive, avec des éléments, des installations. Ce sera un mélange des types d’arts que j’aime faire », mentionne celui qui est notamment connu pour les murales qu’il a réalisées un peu partout à Nicolet et dans quelques municipalités avoisinantes.

L’exposition contiendra assurément des œuvres influencées du graffiti et du lettrage; ses racines, comme il les qualifie. « Il y aura aussi de l’abstrait, parce que j’aime ça, le fait d’exprimer ce qui se passe en moi en ce moment, et des portraits de gens qui ont, ou qui ont eu un impact dans ma vie. Ce sera un mélange de bien des choses », exprime-t-il.

Pour préciser le projet, il envisage de faire deux résidences : une chez Boris, et l’autre possiblement en Espagne, chez des amis qu’il aime bien et qui sont de bonnes inspirations pour lui. « Ce n’est pas encore confirmé, mais c’est dans les plans. »

« Mon but, c’est de mettre le maximum d’efforts là-dedans d’ici le printemps. Je travaille à travers tout ça, mais j’essaie de me structurer et me discipliner. C’est nouveau pour moi, et ça m’intimide. Mais si j’y mets l’effort nécessaire, ça devrait bien aller. Pour ça, je dois organiser mon environnement afin qu’il soit propice [à la création] pour les prochains mois. J’ai besoin de m’isoler, sinon j’ai de la misère à m’engager dans mes affaires », confie-t-il.

Liberté d’expression

Cette exposition solo lui trotte dans la tête depuis un bon moment déjà. « C’est important pour moi, parce que c’est une autre manière de m’exprimer. J’aime faire des murales, être dehors et faire des trucs gros, mais je fais ce qu’on me demande. Même si on me laisse une certaine flexibilité et liberté [dans les contrats], j’ai quand même des contraintes. Les clients ont des attentes, une image, des besoins… Là, l’exposition, je la fais pour moi. On ne me dira pas quoi faire; je ne serai pas dénaturé. Je veux vraiment rester fidèle à ce que j’ai envie de faire. J’ai hâte de voir le résultat de mon travail. J’espère que ça donnera quelque chose de cool! »

Pour l’aider à se lancer dans cette aventure, Maxim Charland a placé une demande de bourse au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ). Il a obtenu une somme de 10 900$ en guise de soutien. « Un vidéaste documentera ma démarche. Un gros morceau de mon financement servira à ça. Je me suis dit que ce serait bon de garder des traces, si je veux faire d’autres demandes dans le futur ».

Eudaimonia

Le titre temporaire de son exposition est « Eudaimonia », un mot qui le représente particulièrement bien, dit-il. « Je suis tombé sur ce mot-là en lisant le livre Deep Work, de Cal Newport. En gros, c’est un livre qui aide à optimiser et à structurer son travail, tout en évitant les distractions. »

Dans ce livre, l’auteur parle d’un concept d’entreprise qui s’appelle Eudaimonia machine. La structure de son exposition en sera inspirée. « Il y aura différentes salles qui emmèneront ultimement le visiteur à l’espace de deep work », explique Maxim.

La configuration du Complexe Chez Boris se prête bien à cette vision. C’est pourquoi il a choisi cet endroit pour cette grande première.