« Le rêve brisé », un roman de René Verville sur la foi et la liberté 

Littérature. Ingénieur-électricien de carrière, René Verville est un véritable passionné d’histoire et de généalogie. Pour son quatrième livre, Un rêve brisé, ce natif de Nicolet, aujourd’hui âgé de 91 ans et résident de Victoriaville, relate la vie d’une Américaine de confession anglicane qui a lutté toute sa vie – malgré les réticences de son père – afin de servir Dieu en tant que catholique. 

C’est dans un marché aux puces que M. Verville a trouvé la source d’inspiration de ce roman, soit Le transfert à Nicolet des Sœurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge, un ouvrage à caractère historique de Germain Lesage. « J’ai été fasciné par cette description détaillée de la communauté entre 1858 et 1874. L’héroïne de mon roman, Catherine Stevenson, a fréquenté le couvent de Saint-Grégoire de Nicolet afin d’y apprendre le français. Mais cette anglicane de confession en a profité pour rêver à une vie consacrée à Dieu en tant que catholique. Son père, qui souhaitait la voir revenir comme enseignante à Derby Line, était tout à fait contre et a ainsi longtemps brisé son rêve. C’est un livre qui parle beaucoup de liberté », mentionne-t-il.

Bien que René Verville se soit largement inspiré de la vie de Catherine Steveson, son roman, qui se déroule également, entre autres, à Hatley, Sherbrooke et Victoriaville, précise que ce n’est pas une biographie. « J’ai romancé le texte en inventant certains détails, mais ça demeure un livre avec de nombreuses références historiques. J’ai fait de nombreuses recherches et ça m’a pris trois ans pour écrire ce livre », confie-t-il.

René Verville avait auparavant proposé une trilogie inspirée de l’histoire de l’Acadie et de la Nouvelle-France avec Le saule de Grand-Pré (2001) – lauréat du concours littéraire La Plume d’Argent -, Un Anglais à Grand-Pré (2014) et L’Acadie du capitaine Dunning (2019).

Pour son quatrième bouquin, l’auteur a appris les rudiments de l’édition afin de pouvoir bénéficier de la vitrine mondiale qu’est Amazon, en versions papier et numérique (sur Kindle Unlimited). « C’est une première expérience pour moi. J’ai dû me familiariser avec tout ce qui touche à l’édition d’un livre, mais je suis content du résultat. On n’a pas besoin d’imprimer plein de livres à l’avance. Et chaque copie vendue rapporte un montant intéressant à l’auteur », conclut René Verville.