Le parc littéraire «L’arbre de mots» a 20 ans

NICOLET. C’est au cours de l’été 1997, que Pierre Chatillon eut l’idée de créer un parc littéraire, alors qu’il n’avait ni argent, ni sculpteur, ni terrain. Il se lança tout de même dans l’aventure, et Mme Michelle Paradis, directrice du Musée des religions, lui permit d’installer son parc sur le terrain du Musée.

Encouragé par cette générosité, l’écrivain entreprit, avec Pierre et Sébastien Brassard ― habiles artisans du métal ─ la création d’une première sculpture en acier, nommée «La quête de l’absolu». Elle représentait une scène de son roman «La mort rousse».

Comme il voulait consacrer ce parc aux trente écrivains ayant vécu à Nicolet, il composa une anthologie regroupant des photos et des textes de ces écrivains. Il l’intitula Grands arbres ce matin.

Sur le mur du Musée il fit installer des plaques de métal sur lesquelles furent imprimés les noms des écrivains.

Il fit fabriquer des plaques en aluminium sur lesquelles les visiteurs peuvent lire des poèmes d’auteurs nicolétains. Ces plaques furent disposées sur des lutrins, le long de sentiers dont Pierre Chatillon dessina le parcours avec des piquets et des cordes.

Pierre et Sébastien Brassard, qui n’avaient jamais fabriqué de sculptures, furent emballés par ce projet et révélèrent un talent extraordinaire.

L’inauguration du parc eut lieu le 24 juin 1998, par un jour de grand soleil. La première sculpture, recouverte d’un drap, fut dévoilée devant une foule considérable qui exprima sa surprise avec beaucoup d’enthousiasme. Plusieurs des écrivains étaient présents pour cette cérémonie.

Au cours des années qui suivirent, l’écrivain fit installer six autres sculptures inspirées d’œuvres littéraires de Louis Fréchette, d’Antoine Gérin-Lajoie, de Louis Caron.

C’est ainsi que fut réalisé ce rêve qui paraissait insensé. Et aujourd’hui, vingt ans plus tard, les sept sculptures de Pierre et Sébastien Brassard continuent d’orner la pinède qui jouxte le Musée. Elles attestent de la tradition culturelle de notre municipalité et de la créativité et de la détermination de l’écrivain et compositeur Pierre Chatillon.

Cette réalisation a été rendue possible grâce à l’aide financière de la Société Saint-Jean Baptiste du Centre-du-Québec : section locale de Nicolet, et Fondation Monseigneur-Parenteau (grâce à Mme Mariette Martel), des Sœurs de l’Assomption et des Sœurs grises, du Ministère de la culture et des communications par l’entremise de M. Michel Morin, député de Nicolet-Yamaska, de la Municipalité de Nicolet, de l’Évêché de Nicolet, du Programme des partenariats du millénaire du Canada, du Séminaire de Nicolet, de la Caisse populaire de Nicolet, de l’Auberge champêtre Godefroy et de la Corporation de développement culturel de Nicolet. Et grâce aux dons de plusieurs particuliers.