Immortaliser la tradition orale en vidéo

PATRIMOINE. La semaine du 5 février a été particulièrement occupée du côté du Centre d’action bénévole de la MRC de Bécancour. Pas moins de 15 capsules vidéo ont été tournées en quatre jours à peine dans le cadre du projet «Mémoire chantante», qu’il caresse depuis l’automne.

Le but de ce projet? Immortaliser la tradition orale dans la MRC de Bécancour avant qu’elle ne se taise.

L’organisme avait lancé un appel à tous avant les Fêtes pour trouver les perles rares qui participeraient au projet. Il a été entendu et  15 personnes ont été retenues pour en faire partie. Il s’agit notamment de chanteurs et de conteurs amateurs, qui présenteront l’histoire et les souvenirs se rattachant à l’œuvre qu’ils ont choisie d’interpréter.

 

«Il y a tout un héritage à sauvegarder»

– L’équipe du CAB de la MRC de Bécancour

 

Le tournage a été réalisé au Moulin Michel de Gentilly, qui a gracieusement prêté sa salle au Centre d’action bénévole. C’est un réalisateur de Trois-Rivières, Renaud De Repentigny, qui a capté les images et qui peaufinera le montage dans les prochaines semaines. L’organisme croit que les capsules seront prêtes en avril ou mai prochain.

«On a eu une belle collaboration de nos partenaires dans ce projet et une belle réponse de la population», se réjouit la directrice générale Suzanne Boucher, indiquant aussi que le Centre d’action bénévole a pu recevoir un montant du Fonds culturel 2017 pour la réalisation de ce projet, évalué à 7000$.

En décembre prochain, l’organisme tiendra un grand événement au cours duquel les gens pourront visionner ces capsules. Il s’agira du point culminant de son 35e anniversaire, qu’il célébrera tout au long de l’année. Il sera alors possible de se procurer le fruit du projet «Mémoire chantante» sur CD. Une belle façon de perpétuer le patrimoine chanté et parlé à la maison!

 

L’idée derrière le concept

«Lors des rencontres de familles, il y avait toujours un «mononcle» ou un cousin qui était sollicité pour interpréter des chansons, la plupart du temps des chansons à répondre, souvent un peu grivoises, ou pour jouer un air de musique à bouche, de violon ou d’accordéon qui enchantait tout le monde et qui mettait le party dans la cabane, rappelait le Centre d’action bénévole dans son appel à tous lancé en décembre dernier. Aujourd’hui, avec toutes les influences qui viennent de l’extérieur, il est prudent de constituer des archives pour perpétuer un patrimoine musical pour les générations futures.»