Guillaume Vermette, marchand de sourires
NICOLET. En cette période de confinement, le temps s’est arrêté et peut paraître long, surtout pour les enfants. Alors qu’il aurait pu choisir de prendre du repos, le clown humanitaire Guillaume Vermette a plutôt fait le choix de continuer à s’impliquer dans le but de redonner le sourire aux gens.
Fort occupé, le natif de Nicolet a bien voulu nous parler de ses plus récents projets.
«J’ai décidé d’aider à ma façon, de façon différente à ce que je peux faire d’habitude. J’ai décidé d’offrir deux à trois jours par semaine à l’organisme Point de Rue dans le but d’aller aider la population fragilisée. Il y a beaucoup de besoins présentement alors je m’implique auprès de l’itinérance et des gens marginalisés», confie-t-il d’entrée de jeu.
«On constate qu’en temps de confinement, il y a plus de besoins qu’à l’habitude et moins de services disponibles. Plusieurs bénévoles à Point de Rue sont âgés de 70 ans et plus, alors il y avait un manque à gagner. Les personnes itinérantes ne peuvent pas se réunir au centre alors on les nourrit à l’extérieur.»
Ne voulant pas délaisser la clientèle plus jeune, le très populaire clown a trouvé un moyen de les divertir malgré tout.
«Nous avons le droit d’aller marcher et c’est conseillé de le faire. C’est bon pour notre santé physique, mais également pour notre santé mentale. J’ai décidé de le faire avec mon monocycle. Je monte à bord et je vais faire des spectacles, à distance, dans les quartiers. Ça permet aux enfants de retrouver le sourire», témoigne celui qui réside maintenan à Trois-Rivières.
«Lorsque Point de Rue a su ce que je faisais, ils m’ont suggéré de mélanger mes deux implications. Alors maintenant, je vais à la rencontre des gens en personnage de clown. Je suis maintenant un clown qui est devenu un service essentiel (Rires). C’est aussi un bon moyen de créer le premier contact auprès des enfants et pour approcher les familles dans le besoin afin de les guider vers les ressources nécessaires. C’est le fun parce que j’ai l’impression de développer quelque chose de nouveau.»
Guillaume Vermette est également membre de la Caravane Philanthrope, qui se veut un regroupement d’artistes de plusieurs disciplines. Deux projets rassembleurs devraient voir le jour au courant des prochains jours.
«On a lancé la Caravane (Philanthrope) il y a longtemps, mais de façon plus officielle en octobre dernier. On est très actif sur notre page Facebook et on a des artistes qui se déplacent partout dans le monde. Nous avons quelques projets en tête, dont celui d’offrir des fêtes d’enfants à distance à partir d’une webcam. L’enfant pourra assister au spectacle, selon la spécialité de l’artiste, devant l’ordinateur. On veut que ce soit interactif avec l’enfant», explique-t-il.
«Nous allons aussi organiser des spectacles solos devant les résidences et les centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD). Nous allons commencer d’ici peu avec un spectacle de musique qui sera offert par une violoncelliste. Nous en sommes à préparer un répertoire de chansons françaises et les gens pourront y assister à même leur balcon», conclut-il.
Il n’y a pas de doute, Guillaume Vermette n’a pas de limite, confinement ou non. Il s’est d’ailleurs dit très impressionné par la solidarité humaine qui s’est développée depuis l’arrivée de la COVID-19 en sol canadien, et ce, malgré les moments d’angoisse et d’anxiété qu’elle peut engendrer chez les personnes.