Gala Inc : l’artisan derrière le prix

PORTRAIT.Derrière chaque trophée remis ce mercredi, au Gala Inc. de la Chambre de commerce et d’industrie du Cœur-du-Québec, se cache un brin de folie et beaucoup de passion… à l’image de leur concepteur, Frédéric Gagnon!

Celui qui est propriétaire de Lumifab, à Bécancour, n’en est pas à la fabrication de son premier trophée. C’est même l’une de ses spécialités. Mais il concède que ceux créés pour le 10e Gala Inc. n’ont rien à voir avec ce qu’on est habitué de voir : ils sont composés de résidus industriels fournis par des entreprises de la région, à la demande de la Chambre de commerce.

En voyant avec quel genre de résidus il aurait à travailler, Frédéric Gagnon a tout de suite été inspiré. Il a aussitôt dessiné le trophée qu’il imaginait, et son croquis a été accepté tel quel; une chose plutôt rare dans ce genre d’industrie, dit-il.

«J’ai été emballé par ce mandat dès qu’on m’en a parlé. C’est la première fois que j’ai à concevoir un trophée avec des matériaux recyclés. On parle de résidus provenant de 13 entreprises du territoire, plus précisément. Ç’a été un défi créatif super motivant que d’intégrer des matériaux de récupération à une œuvre», raconte le concepteur, qui a réussi à reproduire de façon quasiment intégrale son idée originale. «Je n’y ai apporté que de petits ajustements techniques», sourit-il.

Des œuvres nouveau genre

Ce fut aussi l’occasion, pour lui, de travailler avec un produit qu’il souhaitait manipuler depuis belle lurette: la résine. «Ça se passe vraiment bien et ça me donne le goût de continuer avec ce matériau, qui offre de belles possibilités!»

Si, en bout de ligne, chaque trophée se ressemble, chacun demeure une pièce unique.

Pour la Chambre de commerce, Frédéric Gagnon a opté pour une création en forme d’anneau, dans lequel sont intégrés les résidus fournis. Il a conçu lui-même le moule de silicone servant au coulage.

«Avant d’être coulée, la résine est placée dans un contenant à pression durant une heure et demie. Cela permet d’enlever les bulles et de favoriser la transparence du produit», explique-t-il.

La résine est teintée (ici, c’est le bleu qui a été choisi), puis disposée dans le moule, où ont été placés au préalable les résidus industriels «décoratifs». À la toute fin du processus, l’anneau est démoulé et fixé sur une base de bois, conçue elle aussi à partir de retailles, en merisier russe. «J’ai collé les retailles ensemble pour obtenir une bonne épaisseur, puis je les ai taillées, sablées et vernies. Ça fait un beau fini, avec de superbes rayures», se réjouit-il en montrant le fruit de son travail.

Au moment de notre rencontre, jeudi dernier, le quart des anneaux de résine étaient complétés, de même que les deux tiers des bases qui les accueillent. Il envisageait livrer la commande lundi ou mardi.

Un peu plus sur Lumifab

Frédéric Gagnon a démarré son entreprise, Lumifab, en 2006 à Montréal. Il a déménagé dans la région en 2010. Avec sa conjointe, Hélène Auger, il offre un service de découpe et de gravure au laser de divers matériaux, comme le plastique et le bois, ainsi qu’un service de marquage et d’impression sur métal, entre autres. La conception de trophées, de plaques de reconnaissance, d’objets promotionnels et de signalisation d’intérieur ne sont que quelques-unes des spécialités de Lumifab.