Entre pêche et patrimoine

ARTS VISUELS. Après une première présentation à l’Atelier Presse Papier de Trois-Rivières, l’exposition Mémoires de poissons traversera le pont Laviolette et viendra orner les murs du Corridart, situé dans les locaux de Culture Centre-du-Québec, du 26 mars au 30 avril.

Les impressions numériques et les sérigraphies se veulent une référence au passé et au patrimoine à travers des photos de pêche retravaillées. «Le titre de l’exposition est un peu ironique, reconnaît Marie-Jeanne Decoste, l’artiste derrière ce projet. C’est une expression reconnue pour parler de quelqu’un qui n’a pas de mémoire. C’est pour faire un parallèle avec notre génération actuelle versus le passé. L’exposition est beaucoup inspirée de photos d’archives tournant autour de la pêche. C’est un prétexte pour parler de nos racines et de la communication entre les générations. Si on ne communique pas, il y a un legs qui ne se fait pas d’une génération à l’autre. Ce sont des traditions qui se perdent.»

Le poisson revient souvent dans le travail de Marie-Jeanne Decoste. Le poisson a été l’élément déclencheur pour visiter ses sujets de prédilections, comme la nature, le monde rural et les traditions.

On y retrouvera une douzaine de tableaux, une grande impression numérique de six pieds de hauteur, ainsi que deux installations créées par son amie Joanie Pépin, de Bécancour, qui collabore également à l’exposition. Il s’agit d’ailleurs de la première exposition professionnelle de la Bécancouroise.

Joanie Pépin a notamment imaginé la rose des vents en bois qui, de par ses formes inspirées du poisson et agrémentée des œuvres de Marie-Jeanne Decoste, devient une véritable rose des mers.

L’exposition est réalisée dans le but de pouvoir créer des ponts entre l’art et le patrimoine, mais elle vise par-dessus tout à entrer en contact avec une partie de la population trop peu familière avec l’art actuel.