Deux romans en six mois pour un Baievillois

BAIE-DU-FEBVRE. Jimmy Houle rêve de devenir écrivain depuis l’école primaire. Même s’il a toujours gribouillé des idées ici et là, ce n’est que pendant la pandémie que le Baievillois s’est attelé à la tâche. En six mois, il avait déjà rédigé et complété ses deux premiers romans : Les Bandits de fond de rang et Mon dernier suicide.

Les Bandits de fond de rang, c’est l’histoire de trois jeunes adultes qui n’ont pas vraiment d’avenir devant eux et qui vivent en faisant des mauvais coups. « À un moment donné, ils se retrouvent impliqués dans quelque chose de plus gros qu’eux, et c’est là que ça dégénère! », raconte M. Houle.

Toutes ces idées de mauvais coups lui sont venues de faits divers dans les journaux, de rumeurs, de légendes urbaines, mais surtout d’histoires de fin de soirée dans les bars. « Je ne bois pas vraiment d’alcool, alors quand je suis dans les bars, je retiens pas mal tout ce que le monde dit!, raconte l’auteur en riant. En fin de soirée, les gens racontent toujours des histoires qu’ils ne devraient pas raconter! »

Le roman Mon dernier suicide, quant à lui, a été inspiré à Jimmy Houle part la perte de plusieurs personnes de son entourage survenue dans la même année. « Ça ne raconte cependant pas du tout leur histoire, c’est plutôt la réflexion autour de ça qui m’a amené à ce roman, dit-il. C’est l’histoire d’un homme qui approche la quarantaine et dont la mère décède. Il se rend compte que c’était la seule chose qui lui restait et décide de s’enlever la vie, mais pour toutes sortes de raisons, ça ne fonctionne pas », poursuit l’auteur.

Autour de l’intrigue principale gravitent des histoires d’enlèvement d’enfant, d’amour avec une grande différence d’âge et de violence conjugale. Malgré des thèmes sombres et parfois choquants, Jimmy Houle estime garder un ton léger, drôle et ironique. « Au fil de la lecture, ça devient presque ridicule tellement tout est possible, mais peu probable », explique-t-il.

Mettre en lumière les régions rurales

Il était important pour Jimmy Houle que les gens des milieux ruraux se reconnaissent dans ses écrits, déplorant que les intrigues se déroulent beaucoup trop souvent dans les milieux urbains. « Je suis de Baie-du-Febvre et c’était important pour moi que les livres ne se passent pas en ville et qu’on y voit la petite réalité de campagne dans laquelle j’ai grandi. Mon premier roman se passe partout entre Trois-Rivières et Drummondville : Baie-du-Febvre évidemment, car c’est le lieu principal dans les deux romans, Saint-Elphège, Saint-Zéphirin, La-Visitation-de-Yamaska, Saint-Célestin, Wôlinak, etc. », énumère le Baievillois.

« Le matin, ce sont les mêmes cinq ou six agriculteurs qui vont prendre leur café au dépanneur et qui jasent des potins. Ce sont des routines de village et c’est cette ambiance que j’ai voulu refléter dans mes romans », précise-t-il.

Un troisième roman sur la table

Une fois ses deux romans terminés, Jimmy Houle sentait qu’il lui manquait quelque chose, alors c’est sans attendre qu’il s’est lancé dans l’écriture d’un troisième récit. Même si Les Bandits de fond de rang et Mon dernier suicide ne sont pas des suites, ils se déroulent dans le même Baie-du-Febvre et contiennent des références communes. Par exemple, le serveur au restaurant sera le même personnage dans les deux récits.

C’est dans ce même esprit que M. Houle a entamé l’écriture de son dernier roman, avec des personnages secondaires qui font de nouvelles apparitions ou encore d’autres qui ont des liens de parenté avec les personnages principaux des deux premiers romans. Comme on dit, le monde est petit et c’est bien représentatif de cette réalité! Il s’agira de deux histoires qui avancent en parallèle et qui finiront par converger. Encore là, Jimmy Houle n’y va pas dans les sujets légers : criminalité, consommations de drogue et de médicaments, santé mentale, création de contenu pornographique en ligne.

En plus de s’auto-éditer, M. Houle a tout fait de A à Z, que ce soit la mise en page, la révision et la correction que le graphisme des couvertures. Il est possible de se procurer Les Bandits de fond de rang et Mon dernier suicide sur Amazon ou encore en main propre en communiquant avec Jimmy Houle.