Des musées de sciences réclament un soutien récurent

POLITIQUE. Le Centre de la biodiversité du Québec à Bécancour fait partie d’un regroupement de huit musées de sciences qui s’adresse au gouvernement du Québec afin de demander un soutien récurrent.

Ceux-ci disent avoir été stupéfiés d’apprendre en mars 2016 que le ministère de la Culture et des Communications (MCC), dont l’un des secteurs d’intervention est la muséologie, avait choisi d’exclure l’accès aux institutions muséales scientifiques à son Programme d’aide au fonctionnement pour les institutions muséales (PAFIM).

Après moult représentations, neuf musées de sciences ont obtenu une aide ponctuelle pour 2018-2019. Ces institutions sont maintenant confiantes que le gouvernement de François Legault, qui priorise l’éducation et la vitalité des régions, apportera dès 2019-2020, un soutien récurrent à la mise en oeuvre de leur mission éducative.

« Les musées du champ disciplinaire des sciences constituent la catégorie d’institutions muséales la plus fréquentée au Québec », rappelle Patrice Corbeil, directeur général du Centre d’interprétation des mammifères marins.

« En plus d’émerveiller nos visiteurs, nos institutions contribuent à la vitalité de nos milieux socio-économiques et bénéficient de l’appui de nombreux acteurs, comme Sciences pour tous et l’Association des communicateurs scientifiques du Québec, qui considèrent nos actions essentielles dans l’écosystème de la culture scientifique au Québec. », ajoute Sandra Gauthier, directrice générale d’Exploramer.

Les musées sont des institutions d’éducation non formelle qui, tout comme celles du réseau formel de l’éducation, ne peuvent complètement s’autofinancer. « Les musées de sciences que nous représentons ont un mandat névralgique pour notre société, en ce début de 21e siècle. Elles diffusent l’état d’avancement de la recherche, promeuvent la démarche scientifique et l’esprit critique, fédèrent autour de valeurs communes pour façonner un avenir inclusif et durable, et valorisent le savoir, développent nos capacités scientifiques collectives et suscitent l’innovation.», mentionne Guylaine Archambault, directrice générale du Musée Armand-Frappier.

Grâce au soutien ponctuel obtenu en 2018-2019, les institutions muséales ont pu notamment consolider et professionnaliser leur équipe, déployer une programmation dynamique, hausser leur fréquentation et préparer une demande d’agrément, dans le cadre de la grande évaluation des musées du Québec pilotée en 2018 par le MCC.

Les institutions muséales scientifiques sont confiantes qu’elles conserveront le label de qualité que le MCC s’apprête à redéployer. Elles sont aussi convaincues que le gouvernement du Québec saura trouver les mécanismes administratifs et les ressources pour soutenir leurs activités, et ce, de manière pérenne dès 2019-2020. Les représentants de huit musées de sciences de plusieurs régions au Québec s’emploient actuellement à sensibiliser les décideurs à l’importance de confirmer ce soutien dès que possible.

Au final, les musées de sciences souhaitent être en mesure de contribuer au bien commun, en rappelant l’importance à accorder aux sciences, à la recherche, à l’innovation ainsi qu’à la culture scientifique en amont, et ce, pour construire un monde meilleur pour les générations actuelles et à venir.

En plus du Centre de la Biodiversité du Québec (Bécancour), les musées concernés sont Aster (St-Louis-du-Ha! Ha!), le Centre d’interprétation des mammifères marins (Tadoussac), le Cosmodôme (Laval), Exploramer (Ste-Anne-des-Monts), le Fossilarium (Notre-Dame-du-Nord), le Musée Armand-Frappier (Laval) et le Parc de la Rivière-des-Mille-Iles (Laval).