André Falardeau, l’oeil de Nicolet-Yamaska

PORTRAIT. Photographe reconnu pour ses prises de vue originales et uniques, André Falardeau, qui partage sa passion des paysages nicolétains aux citoyens, ne cesse de tenir son agenda de projets bien garni.

C’est en s’alliant au groupe du Rendez-vous des Souvenirs nicolétains, groupe actif sur Facebook, que Falardeau a commencé à se faire remarquer et surtout à être présent dans sa communauté, tout en partageant sa grande passion au public: la photo. On peut, sur les réseaux sociaux, percevoir sa passion dans différents groupes tels que Le Port Saint-François en photos, Le Rendez-vous des Souvenirs nicolétains et Nicolet… Le rendez-vous du patrimoine.

On le voit bien souvent faire du bénévolat dans des événements de toutes sortes pour la ville de Nicolet; à différentes conférences de presse, à de multiples inaugurations, aux activités tenues par la ville, etc. Il s’est également joint à l’équipe des loisirs du Centre Christ-Roi pour immortaliser les moments des résidents et depuis un bon moment déjà, il s’est lié de concert avec l’équipe de Tourisme Nicolet-Yamaska pour continuer à faire ce qu’il fait de mieux… Partager les merveilles de son coin.

Il compte d’ailleurs plusieurs expositions à son actif. On peut admirer son talent sur les murs de l’hôtel de ville de Nicolet, grâce à l’exposition D’hier à aujourd’hui présentant des photos historiques et modernes. Plusieurs photos représentant Nicolet sont également exposées à la cafétéria du Centre Christ-Roi. Entre autres, on peut y retrouver des photos en grands formats du Boisé du Séminaire, de la passerelle, de l’École nationale de police et plus.

Le 3 mars prochain, il inaugurera son exposition «Nicolet, mes amours», à la salle Joseph-Ovide-Rousseau de l’hôtel de ville de Nicolet. Cette exposition sera présentée jusqu’au 26 juin; un projet rendu possible grâce à sa collaboration avec Le Rendez-vous des souvenirs nicolétains.

Sur le terrain

Ses oeuvres le démontrent: il joue beaucoup avec les nuages. Ses meilleures journées, selon lui, ne sont guère de belles journées ensoleillées. Il préfère de loin les jours nuageux: «Le matin, je regarde par la fenêtre et si j’aperçois des nuages, attelle-toi, je pars! Je dois avoir des milliers et des milliers de photos de nuages!», blague-t-il.

Avant 2016, M. Falardeau pouvait prendre des centaines de photos par jour. Après un malheureux événement survenu à sa femme, en 2017, il a dû prendre un peu de recul, mais il n’est jamais bien loin de ses trois caméras.

On peut le croiser à divers endroits. Il adore photographier le Port Saint-François, la passerelle, le Boisé-du-Séminaire, les oies au printemps et il s’égare parfois dans le bout de Pierreville et de Sainte-Monique. «L’hiver, je suis plus frileux, je pars plus rarement faire de la photo, je reste chez moi, mais l’été, c’est ma saison!»

Ses débuts

«J’ai commencé la photographie, peut-être vers les année ‘70, à Trois-Rivières. J’ai vécu sur le bord du fleuve et j’allais près de l’Île aux Sternes, qui soit du temps passant, a la plus belle vue sur le Port Saint-François. C’est grâce à ma femme qui, bien souvent, me lançait: «Hey papa, vient photographier! Y’a un beau coucher de soleil!» C’était seulement un passe-temps parce que mon vrai métier, c’est électricien. Je travaillais à Gentilly en instrumentation-contrôle pour des machines automatisées.»

«Mon premier appareil photo était un Yashica Mat. C’était les caméras qui ont deux lentilles. Tu regardais dans une lentille et c’était l’autre qui prenait la photo. Après, vers les année ‘75, j’ai connu les Hasselblad. C’est Pierre Wibaut qui avait un studio de photos à Nicolet et il me disait: «André, les astronautes quand ils vont sur la lune c’est avec ces caméras-là!» Elles pouvaient coûter dans les 5000$ et je m’en suis acheté une neuve et après une autre de seconde main. C’est à ce moment-là que je suis tombé en amour avec la photo», se rappelle André.

D’hier à aujourd’hui

La plus grande différence d’hier à aujourd’hui en photographie, selon lui, est sans aucun doute la rapidité à voir son travail et à le partager. «Avant c’était des négatifs sur film. On faisait moins de photos. Wibaut avait des parts dans l’entreprise Centre de la Couleur de Saint-Hyacinthe, alors j’envoyais mes photos se faire définir là-bas. C’était beaucoup plus long qu’aujourd’hui. Ça pouvait prendre des semaines avant de les avoir. Maintenant, avec l’instantanéité de la technologie tu peux avoir tout, tout de suite, tu peux effacer et recommencer.»

Plus de 100 000 photos

Il ne peut mettre de chiffre exact sur le nombre de photos qu’il a à son actif. On pense peut-être à des centaines de milliers… Chose certaine, c’est qu’elles sont uniques: « Je vois les paysages d’une manière différente, sans doute. Et avec ma passion des nuages, les paysages changeants d’un jour à l’autre, il n’y en a pas une d’identique.»

Le plus grand conseil qu’il pourrait offrir à ses pairs serait de foncer, de se pratiquer et avant tout de bien connaître son appareil. «C’est vraiment d’avoir l’oeil, mais aussi d’aimer ce qu’on fait. Plus tu prends de photos, plus tu peux voir ton travail et te corriger. C’est le jour et la nuit, la photo. Je n’ai pas suivi de cours, je suis autodidacte et c’est à force de faire des erreurs et d’essayer que tu te différencies.»