La Maison Cotrell dévoile ses secrets
LIVRE. L’historienne-recherchiste Louise Pelletier a réalisé un ouvrage sur une maison ancestrale de Saint-Elphège qui aurait environ 220 ans.
Par son travail, l’auteure souhaitait ainsi faire revivre l’âme de cette maison de même que les gens qui l’ont habitée, dont les familles Cotrell, Biron, Boisvert, Farly et Jutras.
Le livre raconte l’histoire d’une maison ancestrale construite entre 1795 et 1810. Elle faisait alors partie de la Seigneurie de la Baie Sainte-Antoine, à l’époque du régime du seigneur Jacques Lefebvre.
La maison a d’abord appartenu à Francis Cotrell, un riche homme d’affaires de la région de Sorel. Celui-ci a œuvré comme marchands des terres à Saint-Elphège, Baie-du-Febvre et Nicolet, ainsi qu’à Sorel, Montréal, Québec et dans les Cantons-de-l’Est.
C’est lors d’une sortie bucolique avec un ami que Louise Pelletier a découvert l’existence de la Maison Cotrell, qui est située au 185, rang Saint-Antoine. Elle se trouvait alors dans un état lamentable, ce qui a piqué sa curiosité. «Ce qui est important, c’est de reconnaître l’histoire de cette maison», note celle qui s’intéresse au patrimoine bâti.
Elle a alors entrepris de longues démarches qui lui auront pris près de deux ans pour préparer un premier manuscrit. Elle a fait de nombreuses recherches aux Archives nationales du Québec, à la MRC de Nicolet-Yamaska, au bureau des enregistrements, à la Société d’histoire du Séminaire de Nicolet, ainsi qu’à la Municipalité de Saint-Elphège.
Juste en frais de documents, elle indique avoir investi 200$. «Ça ne compte pas mon temps, les déplacements, les téléphones. C’est fait bénévolement et par passion», raconte celle qui s’intéresse à l’histoire et la généalogie depuis une quarantaine d’années.
Louise Pelletier a ensuite présenté son manuscrit à la Municipalité de Saint-Elphège où elle a été reçue «à bras ouvert». Elle a ensuite décider de le présenter à Édilivre, une maison d’édition basée en France.
Un comité de sélection a retenu son projet pour en faire une version en couleur. Son livre a ensuite été déposé à la Bibliothèque nationale de Paris et mis en vente en version papier et sous forme numérique.
Édilivre, dont l’objectif est d’accompagner des auteurs plus ou moins expérimentés, édite plus de 15 000 auteurs en France, Belgique, Suisse, Canada, Maroc, Tunisie, Congo, notamment. Elle présente un catalogue de plus de 28 000 livres, aux formats papier et numérique.
Un autre livre à Nicolet
Le fait que son ouvrage traverse l’océan encourage d’ailleurs l’historienne-recherchiste à en réaliser un autre. En plus de celui sur la Maison Cotrell, réalisé en 2014, l’historienne-recherchiste a déjà réalisé treize livres.
L’un d’eux, publié en 2016, concerne l’église Saint-Barthelémy qui a été présente à Nicolet de 1823 à 1916. Elle occupait un terrain situé près du chemin menant au cimetière. Des condos ont récemment été construits à cet endroit sur la rue Saint-Jean-Baptiste.
C’est un lieu qu’elle a d’ailleurs découvert en faisant des recherches sur Francis Cotrell. L’homme d’affaires s’était impliqué dans sa fondation. Ses sept enfants y avaient été baptisés et l’un de ses fils avait été enterré, à l’arrière.
Elle accorde d’ailleurs un long passage au cimetière protestant dont les pierres tombales sont encore présentes à Nicolet, mais qui se trouvent en décrépitude. Elle a d’ailleurs fait de nombreuses démarches auprès des instances pour qu’elles soient restaurées, mais sans succès.