«Ma vie est un party!» – Renald Deshaies

SAINT-CÉLESTIN. «Je suis un hyperactif sans pilule.» C’est en ces termes que se décrit Renald Deshaies, président de la FADOQ St-Célestin, qui entamera cette année son dernier mandat à ce titre, après 10 ans d’implication à temps plein au sein de l’organisation.

«Je vais prendre ma deuxième retraite en 2020, illustre celui qui aura alors 75 ans. Je veux passer du temps avec ma blonde et savourer quelques moments tranquilles. On est pas mal agités depuis 10 ans!»

Ralentir la cadence fera probablement le plus grand bien à celui qui vit à cent milles à l’heure! Toutefois, il n’arrêtera jamais complètement. Impossible, de toute façon, pour un homme comme lui. «Je veux suivre un cours de psycho à l’université. J’ai commencé à suivre des cours de cuisine. Je veux faire plus de vélo et de balades en voiture, écouter de la musique, sortir Georgette (sa blonde)… tout en gardant quelques petites implications ici et là!»

Car Renald Deshaies s’implique aussi dans le Comité d’accueil des nouveaux arrivants de son village, la «chorale de douche» (Porte-Bonheur) qui chante parfois au centre d’hébergement du coin, les voyages organisés, l’animation d’événements et autres. Pour lui, tout est prétexte à faire la fête!

D’ailleurs, il prévoit déjà organiser «un gros party» pour souligner sa deuxième retraite l’année prochaine. «Je veux faire ça au centre culturel de Saint-Grégoire et inviter 250 personnes. Ça va se passer deux jours après ma fête [le 6 juin 2020]. En plus de mon anniversaire, je veux souligner plein d’autres choses: mes 55 ans de disco mobile, mes 35 ans avec Georgette, mes 10 ans à la FADOQ… et mes défauts! On parlera bien de mes qualités à mon décès! Je laisse ça aux autres!», rigole-t-il.

Bref, Renald Deshaies aime prendre les choses en main! Il admet que son énergie peut être étourdissante pour certaines personnes, mais il n’en fait pas de cas. «J’ai compris à 20 ans qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Si, dans une salle de 200 personnes, il y en a 10 qui ne m’aiment pas, alors tant pis! Je n’ai pas de temps à perdre, ni d’énergie à mettre sur ces gens-là. Je m’arrête aux 190 qui sont contents. J’aime mieux être dans le positif que dans le négatif.»

Il se dit cependant ouvert à la critique constructive: «Je dors très bien avec ça. Je n’ai pas peur d’avancer dans la vie.»

Un véritable touche-à-tout

Homme de défis, le septuagénaire a expérimenté mille et une choses au fil des ans, d’où l’étiquette d’«hyperactif sans pilule» qu’il s’attribue allègrement, le sourire aux lèvres: «J’ai été gardien de prison, propriétaire de bar, j’ai travaillé dans une shop de peinture, dans une ébénisterie de meubles sous-terrain [fabrication de cercueils] et dans des épiceries», énumère-t-il.

Il a également touché à tout durant ses études, simplement pour le plaisir d’essayer: un an en dessin industriel à Montréal, un an au cégep, un an en récréologie à l’université… «J’ai une vie de bonheur. Je suis chanceux», résume le principal intéressé, qui se qualifie de «millionnaire, côté humain».

«Je suis bien entouré. Les gens ont établi un genre de confiance face à moi», affirme-t-il, reconnaissant.

Renald Deshaies est maintenant prêt à passer le flambeau. «Je ne veux plus être le gars qui organise tout et sur qui tout le monde compte. J’ai un genou à faire opérer. Il est fini. Il est temps pour moi d’être un peu moins actif.»