Français : quand le respect vient des Philippines

SAINTE-SOPHIE-DE-LÉVRARD. Voilà une bonne nouvelle qui fait du bien. Si Angelo Alonzo et Jenver MerNelo, deux Philippins, viennent entendre et parler français à la sacristie de l’église de Sainte-Sophie-de-Lévrard chaque jeudi après leur travail chez HM Métal, c’est pour démontrer qu’ils respectent au plus haut point la culture de leur société d’accueil.

« Pour moi, apprendre le français c’est important pour la conversation et pour le respect culturel », souligne sans détour Angelo qui désire vivre ici un jour avec les siens. « Je parle à ma femme et ma mère en vidéo par Messenger. Je leur donne de l’argent pour les aider », souligne fièrement le père de deux filles respectivement âgées de 5 et 9 ans. Au niveau des loisirs, malgré sa petite taille, l’homme de 36 ans affectionne particulièrement le basketball. « Je suis vite et je saute haut. Je n’ai pas encore essayé le hockey, mais ça viendra », avance celui qui n’a pas peur de l’hiver. « Ça prend juste un bon manteau ».

Jenver s’est lui aussi acclimaté à la saison froide québécoise et à la vie en milieu rural. « Je suis d’Antipolo, une grande ville des Philippines. J’ai trois sœurs. Je suis venu ici, car les salaires sont meilleurs et la vie est plus tranquille », explique le résident de Gentilly qui s’est initié au hockey l’an passé. « J’ai aimé ça. J’aime le sport », indique celui qui affectionne particulièrement les activités en plein air. Un loisir qu’il aimerait bien partager dans le futur avec son amoureuse qui est au loin. « Je ramasse mon argent. J’aimerais qu’elle vienne me rejoindre et qu’on s’achète une maison ».

Pour revenir à leur cours dispensé à Sainte-Sophie-de-Lévrard, Angelo et Jenver y bénéficie de l’aide de leur enseignante Pauline Langois. En plus d’exprimer leur respect pour le Québec et sa langue, les deux hommes voient également dans les services de francisation offerts par le PAIS en collaboration le Ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration une occasion unique de se rendre plus efficace au travail.

« Jenver et Angelo sont très volontaires. Ils veulent apprendre lors des cours axés sur la discussion. Faut savoir qu’ils ne sont pas obligés de suivre des cours de français après avoir travaillé toute la journée », reconnaît positivement la dévouée Pauline Langois.