De bénéficiaire à donateur: l’histoire de Ken
COMMUNAUTÉ. Comme d’autres avant lui et comme d’autres aujourd’hui, Ken ne pensait pas avoir un jour besoin d’aide pour joindre les deux bouts. Or, c’est arrivé sans qu’il ne l’ait vu venir.
«J’étais un représentant commercial qui grimpait les échelons. Tout allait bien», raconte-t-il.
Peu de temps après la naissance de son deuxième enfant, une première tuile s’abattait sur lui: «Un bon jour, en revenant à la maison, ma conjointe m’a annoncé: « Le mariage n’est pas pour moi. Au revoir. » Ma vie a été un peu bouleversée, mais j’avais un bon emploi et je n’étais pas inquiet.»
Or, la récession a frappé. «On m’a licencié. Je pensais pouvoir trouver un emploi n’importe où, mais ça ne s’est pas passé comme ça.»
Il a finalement trouvé un travail lui rapportant 1000$ par mois. «Le loyer, à ce moment, était de 500$ et plus. Le reste allait à la garde d’enfants. À la fin du mois, je pensais: « J’ai payé les frais de garde d’enfants. Et ceux du loyer. Maintenant, comment vais-je nourrir et habiller mes enfants? ». Je n’avais plus d’argent pour l’épicerie.»
Un de ses voisins l’a alors conduit à une banque alimentaire soutenue par Centraide. «Les enfants étaient avec moi. J’ai pu les nourrir. J’ai obtenu des vêtements pour eux. Honnêtement, je ne sais pas où mes enfants et moi serions sans l’aide de cet organisme.»
Cette situation est aujourd’hui derrière lui. D’ailleurs, lorsque le vent a tourné, Ken s’est rappelé du petit logo rouge de Centraide. «J’ai ressenti le besoin de redonner. Des dons sont prélevés sur ma paie sur une base hebdomadaire, dit-il fièrement. Et en plus de mon emploi habituel, je suis propriétaire d’une petite entreprise mobile de divertissement. Je suis là dès que Centraide a besoin de mes services, que ce soit pour un événement à l’extérieur ou une collecte de fonds. L’argent sert à aider des gens comme moi.»
Campagne 2018
Ken invite les gens à se serrer les coudes dans le cadre de la campagne Centraide 2018, qui vient d’être lancée au Centre-du-Québec. «Donner à Centraide, c’est donner à sa communauté, où il y a des besoins criants.»
La directrice régionale de Centraide, Anne Mercier, précise pour sa part qu’aucun objectif n’est fixé, «parce qu’un chiffre, c’est bien relatif», dit-elle.
«On aimerait bien que notre campagne de financement ne soit plus nécessaire. Mais la vie fait en sorte qu’il y a toujours des hauts et des bas et des moments plus difficiles.»
CENTRAIDE CENTRE-DU-QUÉBEC
Le cabinet de campagne 2018
Coprésidents: Michaël Vincent et Frédéric Fulham
Affaires et développement: Michel Delisle et Pierre-Claude Vézina
Secteur Cascades: Jean Morin
Secteur Éducation: Paul Thériault
Secteur du parc industriel de Bécancour: Pierre Ducharme
Secteur Santé: Carol Fillion
Secteur FTQ: David Maden